samedi 26 juin 2010

declaration de Danvers l'homme et la femme selon la bible

La Déclaration de Danvers: L'Homme et la Femme Selon la Bible
I. LES MOTIFS
Les raisons suivantes d'ordre culturel et éthique sont à l'origine de la présente Déclaration:
1. l'incertitude et la confusion qui prévalent en ce qui concerne la complémentarité homme/femme;
2. les effets tragiques de cette confusion sur le mariage tel que Dieu l'a voulu;
3. la poussée égalitaire qui incite à déformer ou à négliger l'heureuse harmonie, dépeinte dans les Ecritures, qui doit s'établir entre l'autorité empreinte d'humilité et d'amour d'un mari racheté par la grâce et l'aide volontaire et intelligente de son épouse, elle aussi rachetée par la grâce;
4. l'attitude couramment ambiguë à l'égard de la maternité, de la vocation de mère au foyer et des ministères nombreux habituellement assumés par les femmes;
5. la légitimation de relations sexuelles traditionnellement et bibliquement réprouvées et l'essor de la pornographie, qui favorisent la diffusion d'une vision perverse de la sexualité humaine;
6. le développement de relations incestueuses;
7. l'attribution, aussi bien à des femmes qu'à des hommes, de rôles dans la direction de l'Eglise, ce qui est non conforme au modèle biblique et dommageable pour le témoignage évangélique fidèle;
8. la tendance croissante à réinterpréter des textes apparemment simples à comprendre en utilisant des principes herméneutiques de plus en plus complexes;
9. la menace qui pèse sur l'autorité de l'Écriture puisque la clarté de celle-ci est contestée et que son message est de plus en plus inaccessible aux laïcs mal avertis des techniques sophistiquées d'interprétation;
10. et, derrière tout cela, la concession faite, par certains dans l'Eglise, à l'esprit du siècle qui ruine le statut spécifique de l'Ecriture par une interprétation en accord avec la culture mal en point de notre temps, alors que celle-ci aurait plutôt besoin d'être réformée par la puissance du Saint-Esprit.

II. LES OBJECTIFS
Conscients de notre péché et de notre faillibilité comme aussi de l'authenticité des convictions évangéliques de beaucoup de ceux qui ne partagent pas la totalité des nôtres, et persuadés que la belle vision biblique de la complémentarité des sexes peut encore être accueillie par le cœur et l'esprit des membres de l'Eglise, nous nous engageons à poursuivre les objectifs suivants :
  1. étudier et exposer les perspectives bibliques concernant la relation homme/femme, principalement dans la famille et dans l'Eglise;
  2. favoriser la publication de textes à plusieurs niveaux de difficultés de lecture;
  3. exhorter les laïcs à étudier et à comprendre pour eux-mêmes l'enseignement des Ecritures sur la relation homme/femme, notamment en en faisant ressortir le pourquoi;
  4. encourager une application pratique réfléchie et sensible de ces perspectives bibliques;
  5. et par là,
  • apporter la guérison aux personnes et aux relations blessées par une mauvaise compréhension de la volonté de Dieu en ce qui concerne les natures respectives de l'homme et de la femme;
  • aider les hommes et les femmes à s'investir pleinement dans leur ministère grâce à une compréhension des rôles particuliers confiés par Dieu aux uns et aux autres;
  • favoriser la diffusion de l'Evangile, parmi tous les peuples, par le témoignage de relations conformes au modèle biblique et susceptibles ainsi d'attirer l'attention d'un monde déchiré.

III. LES AFFIRMATIONS
Selon notre compréhension des enseignements de la Bible, nous affirmons que :
1. Adam et Eve ont été créés l'un et l'autre à l'image de Dieu, égaux devant Lui en tant que personnes et distincts en raison de leur sexe;
2. la différenciation des fonctions selon le sexe est voulue de Dieu et fait partie de l'ordre créationnel; elle devrait donc susciter un écho dans chaque cœur humain;
3. l'autorité d'Adam dans le couple a été établie par Dieu avant la Chute; elle n'est pas la conséquence du péché;
4. la Chute a provoqué des distorsions dans les relations entre l'homme et la femme;
  • dans la famille, l'autorité humble et aimante du mari tend à faire place soit à l'autoritarisme, soit à la démission; la soumission intelligente et volontairement consentie de l'épouse se teinte de plus ou moins de servilité ou usurpe l'autorité de son mari;
  • dans l'Eglise, le péché pousse les hommes soit à désirer un pouvoir temporel, soit à abdiquer leurs responsabilités spirituelles, et les femmes à s'élever contre les limitations mises à leur fonction ou à négliger d'exercer leurs dons dans un ministère particulier;
  • l'Ancien Testament aussi bien que le Nouveau Testament attestent que Dieu reconnaît la même valeur et la même dignité à l'homme et à la femme. L'un et l'autre énoncent le principe de l'autorité de l'homme comme chef dans la famille et dans la communauté de l'alliance, l'Eglise;
5. la rédemption en Christ a pour objet de supprimer certaines distorsions introduites par la Chute :
  • dans la famille, le mari doit renoncer à exercer une autorité dure et égoïste et apprendre à aimer son épouse et à prendre soin d'elle; l'épouse doit renoncer à contester l'autorité de son mari et apprendre à s'y soumettre de façon volontaire et joyeuse;
  • dans l'Eglise, homme et femme ont également part aux bénédictions acquises par Christ à la croix; toutefois, certaines fonctions d'enseignement et de direction ne sont accessibles qu'aux hommes;
6. Christ est l'autorité et le guide suprême des hommes comme des femmes en tous domaines; aussi aucune soumission à une autorité humaine - domestique, religieuse ou civile - ne peut-elle aller jusqu'à commettre un péché;
7. l'appel sincère à exercer un ministère ne peut jamais justifier la mise à l'écart des critères bibliques; l'enseignement biblique doit toujours, en effet, être la norme permettant de tester le discernement subjectif de la volonté de Dieu;
8. étant donné
  • que la moitié de la population mondiale n'est pas touchée par l'évangélisation indigène,
  • que même dans les sociétés où l'Evangile a été prêché, il y a encore d'innombrables personnes perdues,
  • qu'il existe dans le monde tant de malheureux sans abri, solitaires, souffrant de maladie, de malnutrition, d'analphabétisme, d'ignorance, de toxicomanie, de crimes, d'emprisonnement, de maladies mentales,
aucun homme, aucune femme se sentant appelé par Dieu à faire connaître Sa grâce par un témoignage à la fois verbal et pratique, ne doit accepter de vivre sans exercer un ministère lui permettant d'utiliser pleinement ses dons à la gloire du Christ et pour le bien de ce monde déchu; 9. nous sommes persuadés que rejeter ou négliger ces principes aura immanquablement des effets de plus en plus nocifs sur la vie de nos familles, de nos églises et sur notre culture au sens large du terme.
Source: Reproduit de La Revue Réformée (janvier 1993).

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