mercredi 30 juin 2010

LA SAINTE CENE

LA SAINTE CENE
L'étude qui suit est importante car elle traite d'un sujet qui concerne un élément pratique de notre foi. C'est la raison pour laquelle elle a sa place parmi les études de Vérité rien que la vérité 
J'expose ce thème d'une manière très simple. Ce n'est pas un développement historique, mais plutôt une recherche de ce qui est écrit à ce sujet dans la Bible et en particulier dans le Nouveau Testament, à partir des paroles du Seigneur Jésus-Christ.
Lecture : Luc 22.14/20 
L'heure étant venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui.
Il leur dit: J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir; car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu.
Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit: Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous; car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu.
Ensuite il prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi.
Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.
Le sens étymologique du mot "cène" est  souper 
Différents noms sont donnés à la Sainte Cène  dans le N.T
-  La fraction du pain. (Surtout dans le livre des Actes des apôtres)
-  Le repas du Seigneur
-  La table du Seigneur
-  "La communion" au corps et au sang de Christ  
L'apôtre Paul l'appelle "le repas du Seigneur" ou "la table du Seigneur". Il dit que c'est la communion au corps de Christ et au sang de Christ. 1 Corinthiens 10.14,21 - 11.20
"La cène" signifiant "le souper", il est plus logique d'employer l'expression  "le repas du Seigneur", selon la version de la Bible Segond. La version Synodale traduit :  "la Cène du Seigneur"  et Darby :  "la Cène dominicale".
La Sainte Cène est une institution divine
Le récit de Paul est le plus ancien document que nous ayons sur la sainte cène. La révélation lui en fut donnée par le Seigneur lui-même. 1 Cor. 11.20 
Vers l’an 51, en organisant l’Église de Corinthe, l’apôtre avait prescrit la célébration de ce repas commémoratif (v. 23), en soulignant l'autorité de son enseignement à ce sujet par cette parole : "J’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné."
La sainte cène a été instituée par le Seigneur Jésus-Christ  quelques instants avant qu'il soit livré aux souffrances de sa passion et de sa mort.
Ce soir là, voulant accomplir ce qui était juste et observer la Loi de Moïse, Jésus prit des dispositions pour manger la Pâque avec ses disciples. Mt 26.17-19 
C'est  au cours du souper (Mat.26.20),  pendant qu'ils mangeaient le repas de la Pâque juive, qui était elle-même la commémoration de la délivrance du peuple d'Israël de l'esclavage des Égyptiens, que Jésus a voulu instituer la Sainte-Cène,  comme un signe qui doit rappeler à ses disciples le sens réelle de sa mort sur la croix. (le mot pâque signifie "le passage")
De même que l'agneau pascal rappelle au peuple juif sa délivrance de l'Égypte et son appartenance à Dieu, Jésus  l'Agneau de Dieu a été immolé afin de racheter  pour Dieu par son sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation et faire d'eux un royaume et des sacrificateurs pour Dieu. Apocalypse 5
Il y quelques similitudes entre les deux repas : la Pâque de la Loi de Moïse (Exode 12) et la Cène instituée par Jésus.
. Toutes les deux sont un repas de célébration pratiqué en mémoire d'un événement.
. Toute les deux sont un signe très forts rappelant un salut, une délivrance, au moyen du sang d'un agneau.
Les deux "la pâque d'Israël" et Christ "notre pâque", parlent d'un passage : "la pâque" signifie "passer par dessus", "passer outre", épargner.
Les deux soulignent la valeur du sang offert en sacrifice : 
  • le sang de l'agneau de la Pâque d'Israël, en Égypte, qui protégeait les maisons des Israélites de l'ange exterminateur 
    Exode 12:13 Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d’Égypte.
  • le sang de Jésus, l'Agneau de Dieu, qui nous couvre et nous délivre de nos péchés, ainsi que  du pouvoir du diable.
Romains 3:25 C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire (qui couvre)
Éphésiens 1:7 En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce,
  • Les deux repas sont ordonnés à deux peuples formés par Dieu : Israël, pour l'ancienne alliance, l'Église pour la nouvelle alliance. Le premier repas rappelle aux Israélites la sortie de l'esclavage d'Égypte vers le pays de la promesse, le second rappelle aux enfants de Dieu, disciples de Christ, le passage des ténèbres à la lumière, de la puissance de Satan à Dieu, pour un héritage éternel. Actes 26.18
Un repas saint
Lorsque nous participons à la sainte cène, nous devons en discerner la signification afin de la prendre dignement, non pas comme un repas ordinaire, une choses profane, mais une chose sainte, dans le sens de séparée, sacrée, non profane, donnée par le Seigneur lui-même à ceux qui croient en Lui, ses disciples.
Le problème des chrétiens de l'église de Corinthe, était qu'ils ne discernaient pas le sens profond du repas du Seigneur et le prenaient d'une manière indigne, à la légère et peut-être aussi dans le même esprit des fêtes profanes célébrées dans les temples païens de la ville où l'on sacrifiait aux dieux et déesses dans de véritables orgies.  1 Corinthiens 11.20/21
La cène instituée par le Seigneur est sainte, un repas saint, dans le sens de séparé, sacré, non profane.
L'apôtre Paul rappelle son origine et son importance dans la vie de l'église. Il parle de se réunir pour manger le repas du Seigneur, puis il écrit : 
Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur.
Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe;  car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même.
C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts.
Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés.
Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde.
Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres.
Si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour attirer un jugement sur vous.
Il avait écrit au chapitre précédent 
La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ et que  le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ. 1 Corinthiens 10:16 
Au ton de Paul dans sa lettre, nous comprenons l'importance du Saint Repas
Lors donc que vous vous réunissez, ce n’est pas pour manger le repas du Seigneur;  car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l’un a faim, tandis que l’autre est ivre.
N’avez-vous pas des maisons pour y manger et boire? Ou méprisez-vous l’Église de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien? Que vous dirai-je? Vous louerai-je? En cela je ne vous loue point.
Ce que l'apôtre enseigne au sujet de la Sainte Cène est un enseignement du Seigneur comme il l'écrit : Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné.  
En quoi consiste la Sainte Cène ?
Lorsque le Seigneur prit la première cène avec ses disciples, il le fit au cours du repas de la pâque.
Sur la table, il y avait l'agneau rôti au feu, selon la loi de Moïse, les pains sans levain, symbole de la pureté, des herbes amères symbole de la souffrance et des coupes de vin (selon la tradition le vin servi lors du repas de la pâque juive était coupé d'eau.) 
La cène que nous célébrons se déroule dans un contexte différent, puisqu'il ne s'agit plus de "la pâque" de la loi de Moïse, en souvenir de la délivrance d'Israël, mais de la commémoration du sacrifice de Jésus. 
Je ne crois pas que la nature du pain et de vin ait beaucoup d'importance, car Jésus a précisé que ses paroles concernaient une réalité spirituelle.  
Le pain est un aliment de base quelque soit sa texture dans les différents pays, accessible au pauvre comme au riche, il est le symbole biblique de Jésus : le pain de vie
Le vin est le breuvage souvent cité dans la Bible comme un réconfort, un élément de joie et parfois utilisé comme remède. 
C'est le produit de la vigne,  du raisin écrasé, foulé au pressoir d'où il ressort rouge comme du sang. On comprend que le Seigneur l'ai choisi pour illustrer la façon dont son sang serait versé avec tant de souffrance, pour le  salut des pécheurs.
Le pain en Chine ou en Afrique ou dans d'autre pays est différent du notre en France.  
Certains chrétiens ne boivent pas de vin fermenté à cause de l'alcool et prennent du jus de raisin pour la cène. C'est toujours du fruit de la vigne.  Les Corinthiens se servaient de vin, et il s'enivraient.  
Je crois qu'il faut se servir "de pain" quelque soit sa structure et du fruit de la vigne : vin ou jus de raisin.  
Les premiers chrétiens prenaient la cène au cours des repas et l'appelaient "la fraction du pain"
L'église catholique en a fait un sacrement "l’eucharistie", consacrée et distribuée par un prêtre, attribuant à l'hostie et au vin du calice, la vertu d'être transformés en corps et en sang du Christ. 
Or nous savons que Jésus a dit lorsqu'il parlait de manger son corps et de boire son sang, qu'il s'agissait de quelque chose de spirituel. 
Jean 6.53/58 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes.
Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.
Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage.
Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui.
Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi.
C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement.
Jean 6:63 C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.
Il est clair que le Christ a parlé dans un sens spirituel. "Manger sa chair et boire son sang" c’est se nourrir par la foi de sa personne offerte pour nous en sacrifice sur la croix. 
Deux paroles sont données en parallèle par Jésus,  s'expliquant l'une par l'autre :
Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif -  La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour - 4En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle. Je suis le pain de vie. Jean 6.35,40,47 
celui qui mange et boit reçoit exactement les mêmes grâces (Jean 6. 50,51,54,58).
Donc manger est l’équivalent de croire. 
Dans d'autres églises, seul le pasteur ou des anciens peuvent présenter et distribuer la Sainte Cène.
Je crois qu'il y a là une appropriation injuste d'un privilège sacerdotal qui n'a rien à voir avec l'enseignement de Jésus et de ses apôtres. En tout cas nous ne le trouvons nul part dans le Nouveau Testament. La classe sacerdotale n'existe plus sous la nouvelle alliance, mais seulement des ministères de "La Parole" et certains services de l'église.
Il est vrai que dans certaines églises protestantes il est question d'actes pastoraux : baptême, cène, mariage... Mais cela c'est l'institution religieuse et liturgique.
Le Christ a institué lui-même la Cène et à ce titre a présidé à ce premier repas, mais ensuite les disciples se réunissant dans ce but rendaient grâce, rompaient le pain et distribuaient entre eux le pain et la coupe, sans autre prérogative. 
Quand prendre la Sainte cène
Jésus n’a pas précisé quand et à quels intervalles les disciples auraient à prendre la cène. Le commandement "Faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez" (1Co 11.25) semble pourtant indiquer une célébration fréquente. 
  • A Jérusalem, ceux qui avaient été baptisés étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur. Actes 2:46  De ce texte en peut comprendre qu'ils célébraient la Cène au cours des agapes qui exprimaient leur communion fraternelle. 
  • Dans Actes 20.7 nous trouvons l’exemple de chrétiens réunis le premier  jour de la semaine "pour rompre le pain". En général cette assemblée se tenait après l'heure de la fin du sabbat, le samedi soir c'est à dire après la douzième   heure, pour nous dix huit heures. C'était le début du premier jour de la semaine.
  • A Corinthe, les chrétiens se réunissaient pour des agapes au cours desquelles ils prenaient le repas du Seigneur. 1 Corinthiens 11.17 à 22
Les assemblée au cours desquelles on prenait le repas du Seigneur, se tenaient soit dans une maison, si le groupe de disciples le permettait, soit dans un autre local. Il n'y avait pas à l'époque de temples ou d'édifices spécialement consacrés au culte.
La réalité spirituelle de la Sainte Cène :
  • une commémoration: Jésus a dit : Faîtes ceci en mémoire de moi. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. …1 Corinthiens 11:26 
  • une confession de foi : C’est la proclamation de la valeur éternelle du sacrifice du Seigneur Jésus-Christ, la réalité de sa résurrection, de son intercession permanente auprès du Père, de sa présence parmi nous et en nous par son Esprit et de son prochain retour.
  • un acte de foi : l’appropriation par la foi en Lui, Jésus, des bénédictions de Dieu attachées à l’œuvre de la rédemption : pardon, salut, réconciliation, vie éternelle, sanctification, guérison, délivrance, exaucement de nos prières, etc.
  • une communion avec le Seigneur. Il est important de comprendre cette réalité de notre participation au repas du Seigneur, à sa table… Nous sommes en communion avec le Seigneur, non seulement une communion de l’instant, mais en prenant la Sainte cène, nous confessons que nous vivons de lui, d'une communion quotidienne avec Lui.  
Le problème des Corinthiens c’est qu’il ne discernaient pas le sens profond de la Sainte Cène : une vie de communion avec le Seigneur, ils vivaient comme des païens.
  • Une communion  avec les membres du corps de Christ. Les Corinthiens vivaient une vie d’église divisée et même lors qu’ils participaient à la table du Seigneur, ils étaient désunis, c’était chacun pour soi, d’où leurs problèmes.
Je crois que l’élément  le plus important de la Sainte Cène c’est la communion
C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts. 1 Cor.11.30 
Il est intéressant de comprendre ce que dit  l'apôtre lorsqu'il parle de  "la table des démons" et de "la table du Seigneur". 
Dans les temples d'idoles on sacrifiait des animaux aux faux dieux, animaux que l'on mangeait ensuite comme un signe d'union avec le dieu invoqué. Le fait de manger la viande du sacrifice produisait réellement une union occulte, non pas avec des dieux inexistants, mais avec  les démons qu'ils représentaient.
Le fait de manger d'un 'animal sacrifié aux idoles avait une profonde signification et produisait une communion.
1 Corinthiens 10:20 Je dis que ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons.
C'est à partir de cette réflexion que l'apôtre nous fait comprendre que le fait de manger le pain et prendre la coupe en l'honneur de Christ, a un prolongement spirituel dans une réelle communion avec le Seigneur, comme d'ailleurs tout acte de foi pratiqué au Nom de Jésus : le baptême d'eau, la prière, l'imposition des mains, etc. 
1 Corinthiens 10:16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ?
Nous jugeons par là de l'importance et de la réalité spirituelle de la Sainte Cène, d'où l'avertissement de Paul :
C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 1 Corinthiens 11:27 
Aussi, lorsque nous prenons le saint repas, nous devons être conscients de la communion que nous avons avec le Seigneur qui est saint et nous examiner nous-mêmes.
1 Corinthiens 11:28 Que chacun donc s’examine soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ( Version Parole de Vie : Alors, chacun doit bien réfléchir à sa façon de vivre. Ensuite, qu’il mange ce pain et boive cette coupe.)
Par cette parole de Paul, nous sommes exhortés à faire le point, et à prendre de nouvelles résolutions :
  • Où en est notre  foi en Jésus qui nous a sauvés, en portant nos péchés dans son corps sur la croix, en versant son sang pour nous purifier de toute souillure, afin que nous devenions enfants de Dieu ? C'est le moment de la restaurer et de l'affermir.
  • Vivons nous comme de vrais disciples du Seigneur Jésus-Christ, comme des gens qui lui appartiennent vraiment, qui se laissent conduire par son Esprit ?
  • Notre communion, notre relation, avec le Seigneur est-elle bonne ? N’avons pas besoin de nous humilier devant lui, de lui demander pardon de quelque faute et de prendre à ce sujet de nouvelles résolutions ?
  • Notre communion avec le corps de Christ, avec nos frères et sœurs est-elle pure ? N’est-elle pas entachée de quelque conflit, de quelque amertume, de quelque offense, de quelque péché non pardonné ? Sommes nous prêts à remédier à cet état de chose ? A pardonner à ceux qui nous ont offensés, blessés ? A demander pardon à ceux que nous avons offensés ? A prendre de nouveaux engagements pour mettre fin à une rupture, à une division, à une rancune ?
Le repas du Seigneur doit être une bénédiction pour ceux qui y participent.
Qui peut participer à la Sainte Cène,  au repas du Seigneur, à la table du Seigneur  ?
Lorsque le Seigneur a institué ce repas de commémoration il était avec ses disciples et dans les églises du Nouveau Testament la Sainte Cène se prenait lors de la réunion des disciples.
Les disciples de Jésus sont ceux qui croient en lui et qui le suivent, s’efforçant d’être fidèles à ses instructions, selon ses dernières paroles :
Matthieu 28.19/29  Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,  et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.
Comme nous l'avons vu, il s'agit du repas du Seigneur, de la table autour de laquelle il rassemble les siens : 
  • Ceux qui croient en lui, pour le pardon de leur péché et leur rédemption éternelle : Christ est mort pour moi. 
  • Ceux qui appartiennent au Seigneur, qui sont conscients d'être rachetés par son sang pour être à lui.
  • Ses disciples, ceux qui ont reçu sa Parole et avoir été baptisés gardent ses enseignements et pratiquent ses instructions.
  • Ses fidèles qui ont fait alliance avec Lui par le sacrifice, qui demeurent attachés à Lui et le suivent.
Ne vous privez pas la bénédiction du repas du Seigneur. 
Quelque soit le nombre des disciples réunis, il se peut même que vous soyez deux ou trois ou simplement votre famille, si vous n'avez pas la possibilité de vous assembler avec d'autres frères et sœurs en Christ, prenez la repas du Seigneur entre vous, là où vous habitez, soit lors d'un culte particulier, soit lors d'un repas en commun.
Il y a un élément sur lequel nous devrions être des plus vigilants, c'est celui de la moralité des membres du corps de Christ qui participent à la Sainte Cène.  
Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. 1 Corinthiens 5:7
L'apôtre Paul enseigne aux chrétiens de ne pas prendre leur repas avec certains qui se disent frères ou sœurs qui vivent  manifestement dans le péché :
1 Corinthiens 5:11  Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.
Jude dit que 
certains sont des écueils dans vos agapes, faisant impudemment bonne chère, se repaissant eux-mêmes. Ce sont des nuées sans eau, poussées par les vents; des arbres d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés; des vagues furieuses de la mer, rejetant l’écume de leurs impuretés; des astres errants, auxquels l’obscurité des ténèbres est réservée pour l’éternité. Vts 12,13
Il ajoute : 
Pour vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, et priant par le Saint-Esprit, maintenez-vous dans l’amour de Dieu, en attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle.
Reprenez les uns, ceux qui contestent;  sauvez-en d’autres en les arrachant du feu; et pour d’autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu’à la tunique souillée par la chair.
Cela fait partie de "La sanctification de l'Église", sujet dont je parle par ailleurs.  
Lorsque l'apôtre Paul écrit de ne pas manger avec certaines personnes, il ne parle pas des inconvertis, mais de personnes qui se nomment frères et qui pratiquent ostensiblement le péché.  
1 Corinthiens 5:11 Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.
Jésus ne dit pas autre chose lorsqu'il parle d'une certaine discipline dans l'église : 
Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.
Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.
S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église; et s’il refuse aussi d’écouter l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain. Matthieu 18.15/17  
Nous avons à juger ceux du dedans, c'est à dire ceux qui se disent frères et sœurs et participent à la table du Seigneur. 
1 Corinthiens 5.12/13 Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ?Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous.
C'est l'élément de la communion avec les membres du corps de Christ qui est souligné ici. 
C'est un repas de communion. 
Par le moyen des éléments naturels, le pain et le vin que nous partageons, il y a une réalité spirituelle : la communion avec le Seigneur et la communion au corps de Christ, c'est à dire avec ceux qui appartiennent à Christ. 
Or si nous mangeons le repas du Seigneur avec des personnes qui se nomment frères et sœurs, qui vivent ostensiblement dans le péché, que nous le savons et nous taisons, nous nous rendons complices de leur situation.
Dans une certaine mesure, nous pouvons nous référer à ce que Paul recommandait à Timothée : 
Recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. 2 Timothée 2:22 
 
La Sainte Cène  est un moment privilégié que nous accorde le Seigneur pour restaurer notre communion avec lui et avec les membres de son corps. 
C'est  pour cela que nous ne devons pas la galvauder, mais la prendre respectueusement dans la foi, avec reconnaissance et  actions de grâces,  avec une  écoute attentive au Saint-Esprit  de Dieu qui parle souvent à ce moment là. 
Lorsque je viens à la table du Seigneur, pour prendre le repas du Seigneur,
  (qu'importe si le pain d'ici n'a pas la même structure que celui de Pékin ou de Yaoundé, si la coupe n'a pas la même forme ou si son contenu diffère de celle de New York ou de Moscou)
  • Je me tiens en esprit dans la présence du Seigneur Jésus-Christ crucifié, souffrant et mourant sur la croix pour expier mes péchés et me réconcilier avec Dieu par son sang. Devant celui qui il y a deux mille ans a accompli  mon salut. 
  • Je reconnais et confesse que le Christ est mort pour moi. Je prends conscience de la valeur de ses souffrances et de sa mort pour le pardon de mes péchés, la rédemption de mon âme, ma réconciliation avec Dieu, mon appartenance au royaume de Dieu, à la famille de Dieu : Je suis un enfant de Dieu, avec et parmi la multitude de ceux qui comme moi ont cru au Seigneur Jésus-Christ. 
  • Je me tiens aussi devant le Seigneur Jésus-Christ ressuscité, vivant aujourd'hui, qui me fortifie, me régénère, me sanctifie, me délivre et me guérit par son Esprit qui vit en moi, comme dans un temple saint qui lui appartient.
  • En prenant ce repas, je renouvelle ma foi dans son prochain retour, je me dis que le Seigneur revient bientôt pour la résurrection de ses rachetés qui sont morts dans le Seigneur, pour changer en un instant les vivants qui l'attendent sur la terre, pour nous transformer tous à son image et nous rassembler pour toujours avec lui. Amen ! viens Seigneur Jésus !
  • Je pense aussi que je suis en communion, uni, avec tous ceux qui croient au Seigneur Jésus-Christ, formant un même corps : L'Église et que je me dois de les aimer comme Christ m'a aimé.
  • Enfin, je réalise, que si j'ai ce privilège, cette grâce n'est pas seulement pour moi, mais que je suis un témoin de Christ, chargé de faire connaître aux autres la bonne nouvelle de l'amour de Dieu, manifesté en Jésus-Christ.  
Voici donc chers frères et sœurs ce que je discerne dans le repas saint que Jésus, notre Seigneur, a institué pour ses disciples et ce que j'ai voulu partager avec vous.
Il y a certainement beaucoup d'autres choses à dire à ce sujet, mais que cette étude contribue à nous faire mieux comprendre la grâce dont nous sommes l'objet de la part de Dieu notre Père et en son Fils Jésus-Christ, afin que la Sainte Cène soit pour chacun un repas de bénédiction.

mardi 29 juin 2010

piege de la seduction

© SdV - Toute reproduction autorisée et même encouragée

mis le 10/10/2001
modifié le 01/05/2004

Ce texte est la mise par écrit d'un message donné oralement par Henri VIAUD-MURAT, message qui a été enregistré sur cassette audio. Afin de garder la spontanéité de ce qui a été donné, la mise par écrit a été faite en conservant l'intégralité de l'enregistrement oral, sauf quelques modifications mineures qui étaient nécessaires à la compréhension du texte écrit.



Le piège de la séduction
Les manifestations et les symptômes de la séduction.Comment on peut devenir séduit. Comment sortir de la séduction. n°3


Ce message fait partie d'une série de 4 messages (références C128 à C130). Il est le troisième de la série.

Suite du message C129a

            Beaucoup de Chrétiens ne se doutent même pas que le diable soit capable de s'approcher d'eux pour leur injecter des pensées de doute et d'incrédulité. Or, Satan ne peut pas nous attraper dans ses filets sans notre accord, sans notre consentement. De même que Dieu ne peut pas nous entraîner dans son plan de salut si nous ne lui donnons pas notre accord, Satan ne peut pas nous entraîner dans son plan de perdition si nous ne lui donnons pas notre accord. Et comme il sait que bien souvent, il ne peut pas obtenir notre accord s'il nous dit toute la vérité sur ce qu'il est en train de faire, il va utiliser la ruse. Il va nous faire entrer dans ses plans en nous trompant, parce qu'il voit qu'on n'est pas fidèlement établis dans la Parole du Seigneur.

            Il séduit surtout ceux qui sont très sincères. Plus vous êtes sincère, plus vous avez de risques d'être séduit, si votre sincérité est imprudente. Certains Chrétiens disent : "Moi, j'aime Dieu, je veux tout faire pour lui, Dieu le sait, donc je fonce, je vais de l'avant". Et ils foncent tellement bien qu'ils vont tête baissée dans les pièges de Satan, parce qu'ils sont zélés, mais sans prudence. Jésus nous a averti : "Soyez prudents comme des serpents". Il dit : "Veillez et priez de peur de ne pas tomber dans la tentation". Il exhorte ses disciples en disant : "Prenez garde à ne pas être séduits". Donc, il nous demande tout sauf l'imprudence. Il nous demande une grande prudence. Dans les temps troublés que nous vivons où la séduction grandit et grandira de plus en plus, les manœuvres vont se faire de plus en plus séduisantes, de plus en plus ressemblantes aux œuvres de Dieu et si nous ne sommes pas extrêmement prudents, nous allons chuter dans la séduction, et bien souvent par un zèle sincère.

            Quand tu es tiède, tu as moins de risques de tomber dans le panneau de l'ennemi. Mais si tu es tout feu tout flamme pour Dieu, et que tu manques complètement de sagesse, de discernement et de prudence, tu es un candidat à la séduction. Et Satan va présenter son piège d'une manière agréable à accepter. Et il va contrefaire, imiter l'action ou la présence de Dieu. Il est capable de faire les miracles de guérison les plus grands, il est capable de changer l'eau en vin, etc. Comme les magiciens égyptiens de Pharaon, il a une limite à sa capacité, mais il peut faire suffisamment de choses extraordinaires pour attirer l'attention des Chrétiens sincères, mais imprudents.

            Il va créer une ambiance où on aura l'impression qu'il y a la présence de Dieu, et on va voir des choses se manifester, des miracles, des prodiges, des choses surnaturelles. Il faut dire : "Seigneur, donne-moi le discernement pour savoir quel est l'esprit qui est derrière, est-ce que c'est la puissance de l'homme et de son esprit, est-ce que c'est la puissance de Satan, est-ce que c'est ta puissance à toi, Seigneur ?" Si on ne demande pas le discernement, et si on ne l'exerce pas, le piège est grand. Satan est capable de donner des fausses prophéties, des faux dons spirituels. Il est capable aussi de provoquer dans le cœur des hommes des faux sentiments spirituels, ou une fausse paix. Il est capable de remplir le cœur des hommes d'un faux amour qui ne vient pas de Dieu.

Ceux qui ont été dans l'hindouisme, par exemple, qui ont fait du yoga ou ces choses-là, savent très bien que Satan est capable de remplir le cœur d'un amour extraordinaire, d'une paix, d'une joie surnaturelles. Et ceux qui ont éprouvé cet amour, cette paix, cette joie, étaient transportés dans un état où ils disaient : "C'est surnaturel ce qui m'arrive, c'est fantastique ! Quel amour, quelle joie, quelle paix, quel sentiment d'unité avec tous les hommes !" Fausse unité qui n'est pas basée sur la vérité. Satan est capable de faire tout cela. Il est capable de faire tomber les gens par terre en parlant en langues, en étant remplis de paix, de joie etc. Il intervient aussi par des enseignements mensongers faits par des faux docteurs et des faux prophètes, c'est-à-dire des gens qui ont été manipulés et qui tordent la Parole. C'est exactement ce qu'il cherche à faire pour ajouter, retrancher ou carrément supprimer la Parole, ou des passages entiers, pour qu'on croit au mensonge. Et le tout en cachant évidemment soigneusement l'origine réelle de ces phénomènes. Il faut être prudent, sur nos gardes et demander le discernement au Seigneur.

            En cette fin des temps, la séduction dans les milieux chrétiens va se faire de plus en plus forte et elle se fera par des manifestations qui ressemblent de très près aux véritables, mais qui ont toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui se perdent. Parce que leur cœur n'est pas droit. Il y a quelque chose de tordu, il n'y a pas l'amour réel de la vérité et à cause de cela, leur cœur a été ouvert à la séduction parce qu'ils n'ont pas veillé pour tester les esprits qui se manifestaient comme Dieu nous ordonne de le faire pour éprouver les esprits.

            Je prendrai l'exemple du mouvement de la bénédiction de Toronto qu'on appelle encore le mouvement du vin nouveau, le mouvement du saint-rire, etc. Je prends ce mouvement pour exemple parce qu'il illustre bien ce qui se passe maintenant dans cette fin des temps. Vous avez là tous les éléments d'une séduction magistralement organisée par Satan pour introduire les Chrétiens dans l'erreur et le mensonge, avec toute une série de phénomènes qui ressemblent tout à fait aux vrais. Je vous rappelle que ce mouvement a commencé au moment où un prédicateur sud africain s'est rendu compte que peu à peu dans ses réunions, il y avait des personnes qui se mettaient à rire d'une manière presque hystérique, pas normale. Et au début, il s'est méfié, et sa femme aussi. Et il a dit : "Non, je n'accepte pas cela".

            Et puis comme ça se produisait de manière systématique à chaque réunion et que cela a augmenté, il a commencé à réfléchir, et il s'est dit : "Dans le fond, ça vient peut-être du Seigneur. Je n'ai pas le droit de rester à côté de quelque chose que Dieu voudrait nous donner". Donc, il a commencé à ouvrir son cœur au fait que ça pouvait vraiment être du Seigneur. Et puis il a fini par dire : "C'est du Seigneur, ça c'est sûr !" Et à mesure qu'il a évolué, la manifestation se faisait de plus en plus grande et à la fin de chacune de ces réunions, c'était pratiquement toute la salle qui se mettait à rire de manière hystérique, d'une manière qui n'était pas humaine. Il a dû alors chercher dans la Parole toute une série d'explications bibliques. Tous les passages où il est parlé de rires ont été mis en avant, plus ou moins tordus, sortis de leur contexte, qui montraient que c'était biblique de rire et surtout de rire de cette manière-là.

            Et puis ça a pris de l'extension. Un autre serviteur de Dieu a été au contact de ce premier, il est allé à Toronto. et ce rire a été considéré à Toronto comme une bénédiction de Dieu, un début de réveil, parce que les gens qui passaient par cette expérience extraordinaire se mettaient à rire, puis étaient remplis de joie, de paix. Ils avaient l'impression d'être libérés d'un fardeau. Il y avait des guérisons qui se manifestaient, et les gens disaient : "Puisque c'est bon, puisqu'il y a des passages de la Bible qui nous montrent qu'on peut rire, puisqu'il y a des guérisons qui se font, puisqu'on se sent bien, eh bien c'est Dieu qui nous donne du pain du ciel, il ne peut pas nous donner un serpent".

 Et à Toronto, des Chrétiens sont venus du monde entier pour voir ce qui se passait et attraper le même esprit pour le répandre partout. dans le monde, Ça s'est répandu et ça se répand partout dans le monde, avec toujours les mêmes manifestations, soit des rires hystériques, soit maintenant des cris d'animaux, des manifestations de gestes d'animaux, des gens qui se mettent à aboyer comme des chiens ou à hurler comme des loups ou à rugir comme des lions, ou à bêler comme des brebis ou à marcher à quatre pattes ou à se tordre par terre comme des serpents etc. Et tout est considéré comme venant de Dieu.

            Pour moi, c'est évident que ça ne pouvait pas venir du Seigneur. On ne peut pas se moquer de cette manière-là du Dieu saint et redoutable, en riant de manière incontrôlable et hystérique. Tout ce qui est incontrôlable et hystérique ne peut pas faire partie d'un contrôle de soi inspiré par le Saint-Esprit. Donc, voilà l'exemple d'une fausse théologie, où on a tiré de la Bible tout ce qui pouvait sembler se rapporter au rire pour appuyer ce mouvement.

            Et vous comprenez que quand on vous parle de l'enfer et que vous commencez à rire, quand on vous parle de la repentance et que les gens se mettent à rire et puis qu'on dit qu'on peut se repentir dans le rire et que c'est très bon pour jouer avec le Seigneur, qui est un bon Papa qui joue avec ses enfants, ce sont des choses qui montrent que la séduction est à l'œuvre. Mais ceux qui sont séduits ne le voient pas. Ils se lancent tête baissée parce qu'il y a des manifestations qui ressemblent à celles du Seigneur, parce qu'il y a des résultats apparemment bons, et on accepte tout sans discernement.

            Et j'ai pu constater les fruits que ce mouvement a porté à long terme dans la vie de la plupart des gens que j'ai rencontrés. Ce fruit se manifeste par le désir de vivre dans la liberté. Souvent j'ai entendu ce raisonnement, des Chrétiens m'ont dit : "On a reçu une telle onction, tellement puissante, une telle présence de Dieu que maintenant, on n'a même plus besoin de la Bible, on n'a même plus besoin de prier, on est conduit par l'onction du Seigneur et on est vraiment poussé par le Seigneur. Maintenant, tout ce que l'onction nous fait faire, c'est bon. On est dans la liberté du Saint-Esprit".

            Des sœurs qui se voilaient en priant parce qu'elles avaient compris ce que c'était, arrivent maintenant à dire : "Oh, mais on est libre, on laisse tomber le voile, c'est fini, on n'en parle plus". J'ai vu des sœurs qui auparavant étaient dans des tenues respectables et dignes, qui, après être passées par Toronto, se sont mises à mettre des jupes bien moulantes, à porter des tenues de prostituées, à se couper les cheveux, et on voyait la rébellion qui se manifestait au travers de ce comportement. C'était manifestement un fruit qui n'était pas le fruit du Saint-Esprit. Je ne veux pas être légaliste, mais il y a des choses à ne pas faire si on est dans le respect du Seigneur.

            Alors là où la séduction est la plus grande, c'est quand on entend ceux qui ont été pris par ce mouvement et qui constatent qu'il y a de tels débordements qu'on n'arrive plus à les contrôler. Ils disent : "Ce mouvement était de Dieu au début, et puis petit à petit, le diable s'en est mêlé comme dans tous les réveils. Le diable est venu et ce qui est mauvais, ce sont les débordements qui sont venus après. Mais au début, c'était bon". Et moi, je vous dis clairement, bien-aimés, que dès le début, ce n'était pas bon, parce que cette manière de rire hystérique n'est pas du tout dans la Bible, au sens où eux l'entendent.

Alors que dans le réveil du début du mouvement de la Pentecôte, au début du siècle, en Californie, ce qui se produisait, c'était des parlers en langues parce que les gens étaient baptisés du Saint-Esprit. Il y a eu un fort mouvement d'opposition et il y a eu le même mouvement de critique qu'aujourd'hui, mais au moins, il y avait une base biblique sérieuse, c'était que le parler en langues est clairement défini dans la Bible comme un signe accompagnant le baptême du Saint-Esprit. Ceux qui parlaient en langues sous l'action du Saint-Esprit ont été critiqués par les autres, mais ils étaient sur une base biblique. Evidemment, Satan peut aussi faire parler en langues, mais au moins ceux qui parlaient en langues sous l'action du Saint-Esprit, les vrais, avaient une base biblique. C'était un signe biblique. Alors que les rires hystériques incontrôlables, ce n'est pas un signe biblique. C'est même un signe anti biblique, parce que tout ce qui est incontrôlable et incontrôlé, tout ce qui n'est pas maîtrisé, dans l'équilibre, tout ce qui est excessif (d'ailleurs un excès de réserve comme un débordement excessif ne peut pas venir du Seigneur), tout ce qui est excessif ne vient jamais du Seigneur.

            Et faute de discernement, faute de connaissance réelle dans la vérité de la Parole de Dieu et par désir sincère de voir enfin un réveil et des grandes choses se manifester, on a tellement envie de voir des miracles, des signes, des prodiges, qu'on commence à accepter de plus en plus facilement les choses les plus abominables. On n'a pas vérifié dans la Parole, on n'a pas prié dans l'attente prudente suffisamment longtemps, en se disant : "Attendons les fruits, attendons de voir ce que cet arbre produit". On s'est jeté tête baissée dans la séduction, et on en porte les conséquences.

            On en arrive à dire : "Eh bien oui, Dieu fait ce qu'il veut, après tout. Il peut faire des choses fantastiques, donc Dieu peut faire les choses qui nous semblent les plus étranges. Il peut faire dénuder des foules entières dans des églises pour danser nus devant le Seigneur !" Le blasphème en arrive là maintenant sous prétexte que Saül s'est dévêtu en prophétisant ! Alors maintenant, si jamais ça arrive à une église entière qui se met toute nue pour louer le Seigneur, on va trouver ça normal. Vous allez voir, ça va se passer. On va trouver ça normal en tordant la Parole. Parce que Dieu a demandé à Ezéchiel de se promener nu et déchaussé, comme un signe prophétique, alors si ça arrive à une église entière, on dira : "Eh bien on est visité par Dieu", sans voir la séduction qui est derrière, parce que le cœur n'est pas droit.

            Il y a eu quelque chose au départ qui montrait que le cœur n'était pas droit. Il n'y avait pas une volonté d'obéir au Seigneur et de vivre vraiment avec Lui. On a la volonté de vivre des expériences surnaturelles, de vivre des miracles, de vivre des guérisons, de vivre des immenses conversions de foules entières, tout ça, on a la volonté de le vivre, mais la volonté d'être changé personnellement dans son cœur pour marcher par l'Esprit, pour marcher dans la croix, ça, on n'a pas la volonté. Donc, puisqu'on ne l'a pas, on n'a pas le discernement nécessaire. Seuls auront le discernement ceux qui veulent obéir au Seigneur et qui acceptent l'œuvre de la croix dans leur vie. Mais ils ne seront pas écoutés.

            La séduction rend complètement passif, on n'exerce plus son jugement. Par désir de voir des grandes choses et des réveils, on accepte tout passivement, au lieu de raisonner, d'exercer simplement son bon sens spirituel, éclairé par le Saint-Esprit, qui nous pousse à dire : "Mais il y a quelque chose qui ne me semble pas tourner rond". Il faut réfléchir dans la prière, dans la compréhension de la Parole et interroger le Seigneur jusqu'à l'obtention d'une conviction profonde.

            Les faux prophètes associés à ce mouvement annoncent un grand réveil mondial. Je préfère vous dire de tout mon cœur que c'est une fausse prophétie qui ne se réalisera jamais. Les prophéties bibliques ne montrent jamais que la terre va être visitée par un réveil mondial. Surtout à la fin des temps, la terre va être visitée par des ténèbres mondiales et il sera donné à l'Epouse de se préparer. Le réveil de l'Epouse se passe dans le fond des cœurs, entre Dieu et nous. Et ça va se traduire par des vies complètement changées et des gens qui vont refléter la gloire de Dieu. Mais ceux-là vont être rejetés par le monde entier qui les entoure comme Jésus a été rejeté, comme Noé a été rejeté. Et ce qui s'est passé du temps de Noé va se passer du temps du déluge final de feu.

Donc ceux qui sont les plus nombreux autour de nous vont rejeter la vérité. Quand un nouveau mouvement de masse se déclare au niveau de l'église chrétienne, je commence à me méfier, parce que si la majorité l'accepte, c'est qu'il y a quelque chose qui ne vient pas de Dieu. Jésus nous a prévenus que la majorité de l'église visible s'enfoncerait dans les ténèbres et l'apostasie. Quand la majorité au niveau mondial accepte quelque chose comme venant de Dieu, c'est un mauvais signe. Les vrais prophètes ont toujours été peu nombreux, isolés et rejetés par la majorité.

            La véritable Epouse de Jésus ne va pas être la majorité, elle va se préparer dans le silence. Dans le secret de son cœur avec le Seigneur, elle va recevoir l'œuvre de la croix, et elle sera changée. Elle va glorifier Dieu en manifestant sur terre la présence de Dieu, et il y aura des miracles, des guérisons et des prodiges associés à la vérité et à la sainteté. La plupart n'accepteront pas la prédication de la vérité et de la sainteté. Par contre, la majorité acceptera un enseignement agréable : "Liberté ! faites ce que vous voulez dans le Seigneur !" Les faux prophètes et les faux prédicateurs produisent des grands miracles et des grands signes, mais l'accent n'est plus mis sur la vérité de la Parole.

            Et la conséquence ultime, c'est que tous ceux qui sont dans ces mouvements de séduction, celui de Toronto comme les autres, sont en plein oecuménisme avec les catholiques, qui ont reçu aussi le mouvement de Toronto et le rire. Alors maintenant, nous sommes tous frères et sœurs en Christ, dans l'unité et dans l'amour, mais hors de la vérité. On va se mettre à rire tous ensemble en faisant des manifestations extraordinaires et des miracles et des guérisons, mais dès qu'on parle de la vérité du Seigneur, on n'en veut plus. C'est le signe que c'est faux. Ça aboutit à un faux oecuménisme, à une fausse unité dans un faux amour qui n'a rien à voir avec la vérité du Seigneur.

            Partout où la vérité du Seigneur est annoncée dans la vérité et dans sa totalité, elle sépare comme une épée, elle produit la division entre ceux qui veulent vraiment marcher avec Dieu et ceux qui ne veulent pas. Elle produit la division. Si vous ne vous repentez pas publiquement (parce que l'offense a été publique), si vous ne reconnaissez pas publiquement que vous avez été séduits, l'esprit de séduction va continuer à agir en vous et va continuer à vous mener toujours plus loin. Il faut une repentance publique, il faut dire à ceux qui vous ont vus dans cet état : "Je me suis trompé, j'ai été séduit, je l'ai reconnu devant Dieu, j'en ai demandé pardon à Dieu et je le reconnais devant vous pour que vous-mêmes vous n'y alliez pas". Si certains ne veulent pas dire cela publiquement, l'esprit de séduction va garder des droits sur eux et va les entraîner toujours plus loin. Il faut une repentance et une confession. Si l'orgueil vous empêche de confesser cela et vous pousse simplement à dire : "Oh, je suis conscient des débordements, mais je ne les accepte pas", vous n'avez pas compris qu'à la racine, il y a une séduction, ce ne sont pas seulement les débordements qu'il fallait refuser, mais l'origine même de ce mouvement.

            Le Saint-Esprit va continuer à travailler pour vous le montrer. Parce que le Seigneur n'est pas absent de toutes ces choses. Dieu a l'œil fixé sur son peuple et Dieu veut que son peuple entre pleinement dans le pays de la promesse, c'est-à-dire dans un pays de sainteté et de vérité. Il veut aussi en plus, bien sûr, les miracles, les signes, les prodiges et la joie de l'Esprit et la paix. Il veut tout ça, mais dans la vérité et dans la sainteté. Donc, surveillons bien les fruits produits par n'importe quel mouvement. Jésus a dit : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits » (Matthieu 7:16). Et le fruit du Seigneur, c'est le fruit de l'Esprit, c'est la vérité et la sainteté. Si ces fruits-là augmentent, c'est un bon signe. S'ils ne se manifestent pas ou qu'ils diminuent, ça devrait être clair. « je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure » (Jean 15:16). Qu'il demeure ! Ce n'est pas un fruit passager et trompeur.

Lisons dans Jacques 1, et aux versets 12 à 15 : « Heureux l'homme qui supporte patiemment la tentation (l'épreuve), car après avoir été éprouvé (il est bien question d'une épreuve), il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment. Que personne lorsqu'il est tenté ne dise : C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal et il ne tente lui-même personne (C'est le malin qui tente, donc ici Jacques parle de deux choses : il parle de l'épreuve et il parle de la tentation dans l'épreuve. Ce n'est jamais Dieu qui fait avancer la tentation vers moi) Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Et la convoitise lorsqu'elle a conçu enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort. ». La convoitise, pour provoquer le péché doit concevoir. Eve a été séduite par la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l'orgueil de la vie. Satan est venu la tenter en disant :
- "Regarde comme ce fruit est beau à voir !" (convoitise des yeux),
- "Bon à manger" (convoitise de la chair),
- "et propre à ouvrir l'intelligence" (orgueil de la vie).

Et Eve a laissé la convoitise entrer dans son cœur, elle n'a pas résisté à la convoitise que Satan lui présentait, et au lieu de la repousser, elle a dit : "Oui, dans le fond, ce n'est probablement pas mauvais". Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. C'est celle de Satan, mais elle devient la tienne quand tu l'acceptes. Satan te présente la convoitise du monde, il te fait miroiter tout cela sous tes yeux, et tu dois le refuser et lui résister. Et si tu l'acceptes, la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché, qui conduit toujours à la mort. C'est important de savoir que rien ne peut se passer si tu n'ouvres pas ton cœur à la convoitise que Satan vient te faire miroiter.

            Si tu as détourné ton regard du Seigneur et de Sa Parole, tu es prêt à tourner ton regard vers quelqu'un d'autre. Jésus a dit dans Jean 5:43 : « Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez ». Cet autre, c'est l'Antichrist. Quand on n'a pas les yeux fixés sur le Seigneur et sur Sa Parole, les yeux sont disponibles pour quelqu'un d'autre et pour une autre parole.

            Dans 2 Thessalonissiens 2:9, il est écrit : « L'apparition de cet impie (l'Antichrist) se fera par la puissance de Satan avec toutes sortes de miracles (les voilà les grands miracles tant attendus par beaucoup de Chrétiens), des signes et des prodiges mensongers (je le répète, ce seront de vrais miracles, mais avec une origine, une source mensongère), avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés ». La séduction arrive, avec tous ses miracles attirants. Ce verset de la Parole nous dit que pour pouvoir s'en sortir, il faut absolument avoir reçu l'amour de la vérité pour être sauvé. Et cet amour de la vérité nous est donné par Dieu à une condition, que nous ne prenions aucun plaisir à l'iniquité, à l'injustice.

            « parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d'égarement, pour qu'ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l'injustice, soient condamnés » (le mot grec, c'est damné, envoyés en enfer). Pourquoi est-ce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité ? Non pas parce que Dieu était capricieux et qu'il avait décidé de sauver les uns et de ne pas sauver les autres, puisque « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4). Mais si ceux-là n'ont pas reçu l'amour de la vérité, c'est qu'ils n'ont pas cru quand la vérité s'est présentée, parce que leur cœur prenait plaisir au péché, à l'injustice.

Donc, vous voyez, Dieu envoie un esprit d'égarement si les deux conditions sont remplies. Il y a une condition extérieure : les signes, les prodiges, les miracles, l'action de Satan, qui est le séducteur. Mais il y a une condition intérieure très importante, c'est que ces personnes n'étaient pas attachées à la Parole de Dieu et au Seigneur, leur cœur prenait plaisir au péché. Ils n'ont pas pu croire à la vérité parce qu'ils étaient attirés par le péché. Ils n'ont pas laissé le Saint-Esprit faire une œuvre profonde de repentance, de révélation de ce que c'est que le péché, cette horreur qui a mené le Seigneur Jésus à la Croix.

            Si notre cœur n'est pas décidé à marcher dans la vérité, dans la justice de Dieu, si nous continuons à prendre plaisir à une forme de péché quelle qu'elle soit, nous risquons de ne plus croire à la vérité. Et si nous nous endurcissons dans cette attitude, que nous refusons de laisser le Saint-Esprit nous convaincre et de nous amener à la repentance réelle, Dieu envoie son jugement sous forme d'un esprit de mensonge qui va nous séduire et nous entraîner dans la mort, dans la damnation éternelle.

            Et il sera impossible aux Chrétiens tièdes, qui vivent dans le compromis, de résister à la séduction qui vient parce qu'elle sera trop forte. « Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus » (Matthieu 24:24), mais il ne sera pas possible de séduire les élus, s'ils restent fidèles au Seigneur et à sa Parole. La séduction qui vient va être très forte, avec une telle apparence de divinité et de vérité, avec de tels signes et miracles extraordinaires, qui vont bouleverser des foules entières, que plusieurs vont se jeter tête baissée dans les bras de la séduction, avec des fausses doctrines, des compromis, des pratiques qui vont enfoncer de plus en plus dans le péché et dans la mort. Le but est toujours le même : faire tomber en enfer.

            Dans 2 Thessalonissiens 2:13, Paul continue en disant : « Pour nous, frères bien-aimés du Seigneur, nous devons à votre sujet rendre continuellement grâces à Dieu, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, par la sanctification de l'Esprit et par la foi en la vérité ». Vous voyez : vérité et sainteté. Si ton cœur est attaché à la vérité et à la sainteté, Dieu va faire un travail en toi pour te révéler la vérité et te donner ce cadeau merveilleux qui vient d'en haut : l'amour de la vérité pour être sauvé.

            Si la séduction grandit tellement dans cette fin des temps, ce passage nous montre clairement que c'est un jugement de Dieu sur le péché qui grandit, y compris dans l'église ; un monde qui ne veut pas se repentir, une église qui ne veut pas se repentir, se jettent sous le jugement de Dieu qui vient sous forme de séduction et d'esprit d'égarement. C'est le signe de la fin des temps. Si nous laissons les convoitises entrer dans notre cœur, ou si nous cédons à la tentation du péché sans nous repentir réellement, nous risquons gros, nous risquons d'être séduits, parce que le diable va nous faire miroiter toutes sortes de bonnes raisons pour pouvoir continuer à vivre dans le péché, tout en me donnant de fausses excuses. "Oh, c'est ta nature, c'est ton tempérament, tu es comme ça, dès la naissance. Tu ne pourras pas t'en sortir, tu es comme ça, c'est ton héritage". Ou bien : "C'est une crise de fatigue, ne t'inquiète pas. Si tu es coléreux, c'est la fatigue, ou si tu es méchant, c'est ton tempérament". Voyez, il va faire miroiter des séductions pour me faire croire au mensonge. Alors que le Saint-Esprit est là pour me dire : "Mais non, c'est un péché, repens-toi". Et si j'ai l'amour de la vérité, je vais accepter la voix du Saint-Esprit, et dire : "Seigneur, je reconnais la vérité. Je me suis trompé, c'est un péché". Je demande pardon à Dieu, à mon frère, à ma sœur.

 "Seigneur, je te bénis parce que tu as prévu en Jésus-Christ le moyen de nous tenir et de nous garder dans l'épreuve, et aussi devant la séduction quand elle vient. Seigneur, tu nous fais clairement comprendre que dans nos cœurs, il doit y avoir un amour ardent pour la vérité et pour ta sainteté, c'est-à-dire pour Toi-même, Seigneur ; pour toi qui est la vérité, pour toi qui est la sainteté même, un Dieu saint, si nous avons cet amour-là pour toi et pour ce que tu es, tu vas agir dans nos cœurs, et tu vas nous donner l'amour de la vérité pour être sauvés. Fais-le dans le cœur de tous ceux qui appartiennent à ton Epouse, Seigneur, selon ta promesse et conduis-nous constamment en nous gardant de la séduction, et en nous permettant de remporter la victoire dans l'épreuve, Père, au nom de Jésus-Christ. Amen"

http://www.sourcedevie.com










samedi 26 juin 2010

declaration de Danvers l'homme et la femme selon la bible

La Déclaration de Danvers: L'Homme et la Femme Selon la Bible
I. LES MOTIFS
Les raisons suivantes d'ordre culturel et éthique sont à l'origine de la présente Déclaration:
1. l'incertitude et la confusion qui prévalent en ce qui concerne la complémentarité homme/femme;
2. les effets tragiques de cette confusion sur le mariage tel que Dieu l'a voulu;
3. la poussée égalitaire qui incite à déformer ou à négliger l'heureuse harmonie, dépeinte dans les Ecritures, qui doit s'établir entre l'autorité empreinte d'humilité et d'amour d'un mari racheté par la grâce et l'aide volontaire et intelligente de son épouse, elle aussi rachetée par la grâce;
4. l'attitude couramment ambiguë à l'égard de la maternité, de la vocation de mère au foyer et des ministères nombreux habituellement assumés par les femmes;
5. la légitimation de relations sexuelles traditionnellement et bibliquement réprouvées et l'essor de la pornographie, qui favorisent la diffusion d'une vision perverse de la sexualité humaine;
6. le développement de relations incestueuses;
7. l'attribution, aussi bien à des femmes qu'à des hommes, de rôles dans la direction de l'Eglise, ce qui est non conforme au modèle biblique et dommageable pour le témoignage évangélique fidèle;
8. la tendance croissante à réinterpréter des textes apparemment simples à comprendre en utilisant des principes herméneutiques de plus en plus complexes;
9. la menace qui pèse sur l'autorité de l'Écriture puisque la clarté de celle-ci est contestée et que son message est de plus en plus inaccessible aux laïcs mal avertis des techniques sophistiquées d'interprétation;
10. et, derrière tout cela, la concession faite, par certains dans l'Eglise, à l'esprit du siècle qui ruine le statut spécifique de l'Ecriture par une interprétation en accord avec la culture mal en point de notre temps, alors que celle-ci aurait plutôt besoin d'être réformée par la puissance du Saint-Esprit.

II. LES OBJECTIFS
Conscients de notre péché et de notre faillibilité comme aussi de l'authenticité des convictions évangéliques de beaucoup de ceux qui ne partagent pas la totalité des nôtres, et persuadés que la belle vision biblique de la complémentarité des sexes peut encore être accueillie par le cœur et l'esprit des membres de l'Eglise, nous nous engageons à poursuivre les objectifs suivants :
  1. étudier et exposer les perspectives bibliques concernant la relation homme/femme, principalement dans la famille et dans l'Eglise;
  2. favoriser la publication de textes à plusieurs niveaux de difficultés de lecture;
  3. exhorter les laïcs à étudier et à comprendre pour eux-mêmes l'enseignement des Ecritures sur la relation homme/femme, notamment en en faisant ressortir le pourquoi;
  4. encourager une application pratique réfléchie et sensible de ces perspectives bibliques;
  5. et par là,
  • apporter la guérison aux personnes et aux relations blessées par une mauvaise compréhension de la volonté de Dieu en ce qui concerne les natures respectives de l'homme et de la femme;
  • aider les hommes et les femmes à s'investir pleinement dans leur ministère grâce à une compréhension des rôles particuliers confiés par Dieu aux uns et aux autres;
  • favoriser la diffusion de l'Evangile, parmi tous les peuples, par le témoignage de relations conformes au modèle biblique et susceptibles ainsi d'attirer l'attention d'un monde déchiré.

III. LES AFFIRMATIONS
Selon notre compréhension des enseignements de la Bible, nous affirmons que :
1. Adam et Eve ont été créés l'un et l'autre à l'image de Dieu, égaux devant Lui en tant que personnes et distincts en raison de leur sexe;
2. la différenciation des fonctions selon le sexe est voulue de Dieu et fait partie de l'ordre créationnel; elle devrait donc susciter un écho dans chaque cœur humain;
3. l'autorité d'Adam dans le couple a été établie par Dieu avant la Chute; elle n'est pas la conséquence du péché;
4. la Chute a provoqué des distorsions dans les relations entre l'homme et la femme;
  • dans la famille, l'autorité humble et aimante du mari tend à faire place soit à l'autoritarisme, soit à la démission; la soumission intelligente et volontairement consentie de l'épouse se teinte de plus ou moins de servilité ou usurpe l'autorité de son mari;
  • dans l'Eglise, le péché pousse les hommes soit à désirer un pouvoir temporel, soit à abdiquer leurs responsabilités spirituelles, et les femmes à s'élever contre les limitations mises à leur fonction ou à négliger d'exercer leurs dons dans un ministère particulier;
  • l'Ancien Testament aussi bien que le Nouveau Testament attestent que Dieu reconnaît la même valeur et la même dignité à l'homme et à la femme. L'un et l'autre énoncent le principe de l'autorité de l'homme comme chef dans la famille et dans la communauté de l'alliance, l'Eglise;
5. la rédemption en Christ a pour objet de supprimer certaines distorsions introduites par la Chute :
  • dans la famille, le mari doit renoncer à exercer une autorité dure et égoïste et apprendre à aimer son épouse et à prendre soin d'elle; l'épouse doit renoncer à contester l'autorité de son mari et apprendre à s'y soumettre de façon volontaire et joyeuse;
  • dans l'Eglise, homme et femme ont également part aux bénédictions acquises par Christ à la croix; toutefois, certaines fonctions d'enseignement et de direction ne sont accessibles qu'aux hommes;
6. Christ est l'autorité et le guide suprême des hommes comme des femmes en tous domaines; aussi aucune soumission à une autorité humaine - domestique, religieuse ou civile - ne peut-elle aller jusqu'à commettre un péché;
7. l'appel sincère à exercer un ministère ne peut jamais justifier la mise à l'écart des critères bibliques; l'enseignement biblique doit toujours, en effet, être la norme permettant de tester le discernement subjectif de la volonté de Dieu;
8. étant donné
  • que la moitié de la population mondiale n'est pas touchée par l'évangélisation indigène,
  • que même dans les sociétés où l'Evangile a été prêché, il y a encore d'innombrables personnes perdues,
  • qu'il existe dans le monde tant de malheureux sans abri, solitaires, souffrant de maladie, de malnutrition, d'analphabétisme, d'ignorance, de toxicomanie, de crimes, d'emprisonnement, de maladies mentales,
aucun homme, aucune femme se sentant appelé par Dieu à faire connaître Sa grâce par un témoignage à la fois verbal et pratique, ne doit accepter de vivre sans exercer un ministère lui permettant d'utiliser pleinement ses dons à la gloire du Christ et pour le bien de ce monde déchu; 9. nous sommes persuadés que rejeter ou négliger ces principes aura immanquablement des effets de plus en plus nocifs sur la vie de nos familles, de nos églises et sur notre culture au sens large du terme.
Source: Reproduit de La Revue Réformée (janvier 1993).