mercredi 26 mai 2010

Les femmes pasteur, verité biblique ou pas ?

Aujourd'hui, dans les milieux évangéliques, on n'aime pas entendre dire que les femmes ne doivent pas occuper des ministères d'anciens ou de pasteurs. Quoique la Bible l'interdise clairement et formellement, de nombreuses dénominations permettent à des femmes d'enseigner et de prendre autorité sur les hommes. Nous devons regarder à la Bible pour y avoir toutes nos réponses. Etudions donc ce qui est clairement enseigné par les Ecritures, sans y mêler nos propres interprétations. Nous ne devons pas laisser notre culture ou nos opinions nous dicter ce qui doit se passer dans l'Eglise.




Nous sommes tous égaux devant Dieu.



Il est bon de rappeler, avant toutes choses, que tous les hommes sont égaux devant Dieu, quels que soient le sexe, la race, le statut social ou financier, l'autorité, ou tout ce qui contribue à hiérarchiser notre société.



"Car devant Dieu il n'y a point d'acception de personnes" (Romains 2 : 11).



"Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ" (Galates 3 : 28).



"Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible ; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu'il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières" (1 Pierre 3 : 7).



Toutefois, la Bible interdit clairement aux femmes de prendre autorité sur les hommes dans l'Eglise.



Dans l'Ancien Testament, il n'y avait pas de femmes sacrificateurs.



Tous les apôtres choisis par Jésus étaient des hommes.



Dans le Nouveau Testament, seuls des hommes peuvent être nommés anciens. Aucune femme n'a été l'un des auteurs de l'Ecriture.



Dans l'Ancien Testament, aucune femme n'eut accès de manière permanente au ministère de prophète.



Dans le Nouveau Testament, les femmes n'ont jamais exercé de ministère d'ancien, ni de prophète.



Il ne s'agit pas d'oublis. Ce sont plutôt des exemples propres à nous enseigner, et pour nous montrer que Dieu a choisi de confier les ministères d'autorité spirituelle dans l'Eglise à des hommes qualifiés.



Certains prétendent que Jésus n'a pas choisi de femmes apôtres, parce qu'Il n'a pas voulu causer de controverses inutiles dans la société de Son temps, dominée par les hommes.



Cet argument ne tient pas, car les rabbins de l'époque du Seigneur n'ont jamais permis à des femmes d'accéder à leur fonction.



Jésus avait pourtant de nombreuses femmes parmi Ses disciples, ce qui suffisait déjà à provoquer des controverses parmi Ses contemporains.



Les premiers anciens de l'Eglise furent des hommes.



"En ce temps-là, le nombre des disciples augmentant, les Hellénistes murmurèrent contre les Hébreux, parce que leurs veuves étaient négligées dans la distribution qui se faisait chaque jour. Les douze convoquèrent la multitude des disciples, et dirent : Il n'est pas convenable que nous laissions la parole de Dieu pour servir aux tables. C'est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l'on rende un bon témoignage, qui soient pleins d'Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi" (Actes 6 : 1-3).



Quand il s'éleva une contestation parmi les Hellénistes, concernant le fait que leurs veuves étaient négligées, les douze apôtres leur demandèrent de choisir sept hommes pour s'occuper de cette affaire. Ce furent les premiers diacres.



Remarquez que le problème avait surgi à propos de femmes. Mais les apôtres firent cependant choisir des hommes pour le régler. En dépit de cet exemple clair, beaucoup de Chrétiens évangéliques enseignent aujourd'hui que les diacres ne peuvent accomplir certaines tâches, notamment s'ils doivent s'occuper de femmes, dont les problèmes sont plus délicats à régler. Ils en concluent donc qu'il est nécessaire de nommer des femmes à des ministères d'anciens et de diacres.



Que dit la Bible à propos des femmes anciens ?



Le Dr John MacArthur répond ainsi à cette question : "La Bible ne permet pas à des femmes d'exercer des ministères d'anciens. L'apôtre Paul a écrit : "Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme ; mais elle doit demeurer dans le silence" (1 Tim. 2 : 11-12). Dans l'Eglise, les femmes doivent demeurer sous l'autorité des anciens. Elles ne doivent pas enseigner des hommes, ni occuper des positions d'autorité sur des hommes.



La raison pour laquelle les femmes doivent se soumettre à l'autorité des hommes n'est pas culturelle. Elle ne traduit pas non plus les préjugés personnels de l'apôtre Paul, comme certains le prétendent. La raison fondamentale remonte à l'ordre de la création : "Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite" (verset 13). La chute de l'homme a confirmé cet ordre : "et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression" (verset 14).



La Bible interdit à la femme d'enseigner et de prendre autorité sur l'homme dans l'Eglise.



"Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite ; et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression" (1 Tim. 2 : 11-14).



"Mon peuple a pour oppresseurs des enfants, et des femmes dominent sur lui ; mon peuple, ceux qui te conduisent t'égarent, et ils corrompent la voie dans laquelle tu marches" (Esaïe 3 : 12).



Ces versets de l'Ecriture ne sont pas destinés à rabaisser les femmes. Dieu a simplement prévu une structure d'autorité, qu'Il nous présente clairement dans l'Ecriture. Plus de 95 % des hommes ne sont d'ailleurs pas qualifiés pour être des anciens, des diacres ou des pasteurs. S'agit-il d'une discrimination à l'encontre de ces hommes ? Non, il ne s'agit pas de discrimination. Concernant les femmes, il en est de même. Il ne s'agit pas de discrimination. Dieu a ordonné une structure d'autorité, dès le début de la création.



Adam a été créé le premier. Eve fut créée ensuite (1 Tim. 2 : 11-14). La femme a été créée pour l'homme (Genèse 2 : 18, 1 Cor. 11 : 8-9). Adam a donné son nom à Eve, ce qui est un signe d'autorité dans l'Ancien Testament (Genèse 2 : 23). Adam n'a pas été séduit, mais c'est Eve qui, ayant été séduite, est tombée dans la transgression (1 Timothée 2 : 14).



(NDE : C'est toutefois Adam qui est responsable de la transgression d'Eve, pour n'avoir pas veillé à transmettre fidèlement à Eve la Parole de Dieu).



Dieu a dit à Eve qu'Adam dominerait sur elle (Genèse 3 : 16). L'homme est le chef de sa femme (Genèse 3 : 16, Ephésiens 5 : 23, 1 Cor. 11 : 3). Les femmes doivent être soumises à leurs maris (1 Pierre 3 : 1-6, Tite 2 : 5). Les hommes doivent ordonner à leur maison de garder les voies du Seigneur (Genèse 18 : 19, Ephésiens 6 : 4). Le fait de laisser les femmes exercer l'autorité sur les hommes bouleverse donc la hiérarchie ordonnée par Dieu.



Nous reproduisons à présent une longue citation extraite du Manuel des Anciens de l'Eglise Réformée, qui réfute l'idée populaire que les enseignements de Paul sur les femmes étaient influencés par la culture de l'époque, et qu'ils ne s'appliquent donc pas à notre 21e siècle :



"L'ancien doit être un homme. Cette qualification est très attaquée dans de nombreux milieux chrétiens. On a accusé Paul d'être influencé par la culture de son époque. On l'a aussi accusé de considérer les femmes comme des êtres inférieurs aux hommes. Nous faisons pourtant remarquer qu'il était commun pour une femme d'être prêtresse, dans les religions païennes de l'Antiquité. Paul le savait, et enseignait donc quelque chose qui allait à contre-courant de la culture de son époque. Aujourd'hui, on fait remarquer que les églises négligent d'autres instructions de Paul, comme la fait pour les femmes de se voiler dans l'Eglise (1 Cor. 11 : 10), ou de ne pas se couper les cheveux (1 Cor. 11 : 15). Pourquoi, donc, continuer à respecter l'ordre de Paul de limiter le ministère d'ancien aux hommes ? Nous faisons remarquer que la désobéissance à un commandement ne justifie pas la désobéissance à d'autres commandements. Paul fonde son enseignement sur l'ordre de la création (1 Cor. 11 : 8-9, 1 Tim. 2 : 13), sur les raisons de la chute (1 Tim. 2 : 14), et sur la relation de Christ avec Son Eglise (Ephésiens 5 : 22-24). Pierre confirme la suprématie du ministère de l'homme dans l'Eglise, en citant la soumission de Sara à Abraham (1 Pierre 3 : 6, Genèse 18 : 12). Dans les passages de Paul que nous avons cités, il ne fait donc pas de doute que le Saint-Esprit a expressément confié le ministère d'ancien à des hommes, car seul l'homme peut être un mari."



John MacArthur ajoute un autre argument scripturaire dans ce débat :



"La pensée dominante de notre société contemporaine, en ce qui concerne le rôle de la femme, est contraire aux priorités révélées par la Bible. Genèse 3 explique la raison de ce conflit. Après la chute, Dieu a dit à la femme : "J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi" (Genèse 3 : 16). Genèse 4 : 7 nous aide à comprendre ce que signifie ce verset. Dieu dit à Caïn : "Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui." C'est la même phrase qui est employée dans ces deux passages. De la même manière que le péché tente de dominer tous les hommes, la femme, après la chute, désire dominer son mari, et l'homme, après la chute, tend à opprimer la femme, de la même manière que le péché opprime l'humanité. Nous retrouvons l'équilibre divin quand l'homme dirige, et quand la femme se soumet, dans l'esprit voulu par Dieu (Ephésiens 5 : 22-23).



Cela étant fermement établi, il existe encore d'autres qualifications fixées par Dieu pour diriger Son Eglise. Tous les hommes ne sont pas qualifiés pour être des anciens. Seuls quelques-uns peuvent répondre aux critères fixés pour exercer ce ministère. En lisant les versets suivants, vous comprendrez que la plupart des hommes restent exclus de l'exercice d'une responsabilité aussi solennelle.



Qualifications requises pour qu'un homme puisse être ancien d'une église.



"Cette parole est certaine : Si quelqu'un aspire à la charge d'évêque, il désire une œuvre excellente. Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement. Il faut qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. Il faut qu'il dirige bien sa propre maison, et qu'il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Eglise de Dieu ? Il ne faut pas qu'il soit un nouveau converti, de peur qu'enflé d'orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. Il faut aussi qu'il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l'opprobre et dans les pièges du diable. Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d'un gain sordide, conservant le mystère de la foi dans une conscience pure. Qu'on les éprouve d'abord, et qu'ils exercent ensuite leur ministère, s'ils sont sans reproche. Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses. Les diacres doivent être maris d'une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons ; car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s'acquièrent un rang honorable, et une grande assurance dans la foi en Jésus-Christ" (1 Tim. 3 : 1-13).



"Je t'ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s'il s'y trouve quelque homme irréprochable, mari d'une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. Car il faut que l'évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu ; qu'il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête ; mais qu'il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole telle qu'elle a été enseignée, afin d'être capable d'exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs. Il y a, en effet, surtout parmi les circoncis, beaucoup de gens rebelles, de vains discoureurs et de séducteurs, auxquels il faut fermer la bouche. Ils bouleversent des familles entières, enseignant pour un gain honteux ce qu'on ne doit pas enseigner. L'un d'entre eux, leur propre prophète, a dit : Crétois toujours menteurs, méchantes bêtes, ventres paresseux. Ce témoignage est vrai. C'est pourquoi reprends-les sévèrement, afin qu'ils aient une foi saine, et qu'ils ne s'attachent pas à des fables judaïques et à des commandements d'hommes qui se détournent de la vérité" (Tite 1 : 5-14).



Etudions à présent certains passages qui sont utilisés pour justifier le fait que des femmes puissent enseigner, ou prendre autorité sur l'homme. Malgré les enseignements clairs de l'Ecriture, notamment dans 1 Timothée 2 : 11-14, des dirigeants chrétiens permettent à des femmes d'occuper des positions d'autorité sur les hommes.



Galates 3 : 28 permettrait aux femmes d'enseigner des hommes.



"Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ."



On utilise ce verset pour permettre aux femmes d'enseigner les hommes et d'occuper des positions d'autorité dans l'Eglise. Ce verset ne parle même pas des ministères dans l'Eglise. Dans son contexte, il concerne notre salut en Christ. Employer ce verset hors de son contexte revient donc à tordre les Ecritures.



Pourquoi les épîtres dites "pastorales" (1 et 2 Timothée, Tite) ont-elles été appelées ainsi ? Parce qu'elles traitent de la structure de l'Eglise et de l'ordre qui doit y régner. Pourquoi ne pas y faire référence, pour avoir la réponse à ces problèmes ?



"Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite ; et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression" (1 Tim. 2 : 11-14).



Les quatre filles de Philippe avaient le don de prophétie.



"Nous partîmes le lendemain, et nous arrivâmes à Césarée. Etant entrés dans la maison de Philippe l'évangéliste, qui était l'un des sept, nous logeâmes chez lui. Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient. Comme nous étions là depuis plusieurs jours, un prophète, nommé Agabus, descendit de Judée, et vint nous trouver. Il prit la ceinture de Paul, se lia les pieds et les mains, et dit : Voici ce que déclare le Saint-Esprit : L'homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs le lieront de la même manière à Jérusalem, et le livreront entre les mains des païens" (Actes 21 : 8-11).



On utilise ce verset pour prouver que les femmes peuvent prendre autorité sur les hommes. Pourtant, si vous lisez deux versets plus loin, vous remarquez que Dieu a envoyé un prophète, un homme, pour donner une prophétie à l'apôtre Paul. Dieu n'a pas utilisé les filles de Philippe pour parler à Paul, mais Il a employé un homme, Agabus.



(NDE : Les femmes peuvent exercer tous les dons spirituels, notamment le don de prophétie. Mais ce don est différent du ministère de prophète dans l'Eglise).



Aquilas et Priscille ont enseigné Apollos.



"Un Juif nommé Apollos, originaire d'Alexandrie, homme éloquent et versé dans les Ecritures, vint à Ephèse. Il était instruit dans la voie du Seigneur, et, fervent d'esprit, il annonçait et enseignait avec exactitude ce qui concerne Jésus, bien qu'il ne connût que le baptême de Jean. Il se mit à parler librement dans la synagogue. Aquilas et Priscille, l'ayant entendu, le prirent avec eux, et lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu" (Actes 18 : 24-26).



Une lecture attentive de ce passage révèle qu'Aquilas et Priscille ont enseigné Apollos en privé, dans leur maison. Il ne s'agissait pas d'un enseignement formel dans une église. On ne peut donc pas employer ce verset pour justifier le ministère féminin.



(NDE : En outre, Aquilas et Priscille agissaient en couple, et Aquilas est cité avant sa femme, montrant que c'est lui qui exerçait l'autorité, secondé par sa femme.)



Phoebé n'exerçait pas un ministère d'ancien, elle était diaconesse.



"Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l'Eglise de Cenchrées, afin que vous la receviez en notre Seigneur d'une manière digne des saints, et que vous l'assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous, car elle a donné aide à plusieurs et à moi-même" (Romains 16 : 1-2).



Le mot traduit par "diaconesse" est parfois aussi traduit par "ministre," et, moins souvent, par "diacre" ou "diaconesse." Il est clair, d'après le contexte de ce passage, et celui de toute la Bible, que Phoebé n'exerçait aucune autorité sur les hommes. Elle aidait les ministères en Christ, comme une véritable servante de Christ.



Certains font remarquer que le mot grec "prostatis," traduit par "elle a donné aide," au verset 2, signifierait "celui qui préside sur une assemblée." Une telle signification ne se rencontre jamais dans les temps apostoliques. Ce mot signifie en général "aide, assistant, protecteur, ou dame patronnesse."



On m'a toujours enseigné que les passages de l'Ecriture qui étaient clairs devaient interpréter ceux qui étaient vagues ou imprécis. Or, la Bible enseigne clairement par ailleurs qu'une femme ne peut pas prendre autorité sur l'homme dans l'Eglise (1 Tim. 2 : 11-12).



Par conséquent, mettre en exergue ce passage peu clair de Romains 16 : 1-2 pour justifier le fait qu'une femme puisse prendre autorité sur l'homme, alors qu'il existe par ailleurs des passages très clairs qui l'interdisent, constitue une manière abusive d'interpréter la Bible.



Une femme peut être diaconesse. Si vous pensez qu'une diaconesse peut exercer son ministère d'une manière différente de celui des diacres, sans jamais prendre autorité sur l'homme, je suis entièrement d'accord avec vous.



1 Timothée 3 : 11 justifie les femmes anciens dans l'Eglise.



"Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses."



Le mot grec traduit par "femmes" est le mot "gunaikas," qui peut être traduit par "femmes," ou "épouses." Certains l'utilisent donc pour justifier le ministère des femmes anciens dans l'Eglise. L'examen du contexte ne justifie pas cette position.



(NDE : Le contexte de ce verset est celui des qualifications des diacres.)



Dans tout ce passage, il est précisé par ailleurs que les anciens, comme les diacres, doivent être "maris d'une seule femme."



Jean 20 : 17-18 confirme que des femmes peuvent enseigner dans l'Eglise.



"Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses."



J'ai entendu personnellement un célèbre dirigeant évangélique utiliser ce verset pour autoriser les femmes à enseigner. Son raisonnement était le suivant : "Puisque les femmes étaient les premières à aller au tombeau, et que Jésus leur avait dit d'aller "prévenir Ses frères", cela justifie la reconnaissance des femmes à des positions d'autorité sur des hommes dans l'Eglise."



On ne peut aucunement utiliser ce verset pour soutenir cette doctrine ! Si des enfants avaient été les premiers à se rendre au tombeau, aurions-nous pu en conclure que des enfants peuvent être des anciens et des dirigeants dans l'Eglise ?



1 Timothée 2 : 11-14 traduit la culture de l'époque, et ne s'applique plus aujourd'hui.



J'ai parfois entendu enseigner cela, et je me demande où l'on a bien pu trouver cet argument. Car ce passage est parfaitement limpide. Pourtant, certains y lisent ce qui ne s'y trouve pas ! Je crois que c'est une manière dangereuse d'interpréter la Bible. On peut ainsi écarter toute doctrine qui nous déplaît, en disant : "Cela ne s'applique pas à nous, c'est propre à la culture de l'époque !"



Paul n'invoque à aucun moment la culture de son temps, mais il fait au contraire référence au début de la création, pour prouver que la femme ne doit pas prendre autorité sur l'homme dans l'Eglise. Il prouve ainsi que cet enseignement s'applique aussi à nous aujourd'hui.



Débora était juge en Israël, donc les femmes peuvent exercer des ministères d'anciens dans l'Eglise.



"Dans ce temps-là, Débora, prophétesse, femme de Lappidoth, était juge en Israël. Elle siégeait sous le palmier de Débora, entre Rama et Béthel, dans la montagne d'Ephraïm ; et les enfants d'Israël montaient vers elle pour être jugés. Elle envoya appeler Barak, fils d'Abinoam, de Kédesch-Nephthali, et elle lui dit : N'est-ce pas l'ordre qu'a donné l'Eternel, le Dieu d'Israël ? Va, dirige-toi sur le mont Thabor, et prends avec toi dix mille hommes des enfants de Nephthali et des enfants de Zabulon ; j'attirerai vers toi, au torrent de Kison, Sisera, chef de l'armée de Jabin, avec ses chars et ses troupes, et je le livrerai entre tes mains. Barak lui dit : Si tu viens avec moi, j'irai ; mais si tu ne viens pas avec moi, je n'irai pas. Elle répondit : J'irai bien avec toi ; mais tu n'auras point de gloire sur la voie où tu marches, car l'Eternel livrera Sisera entre les mains d'une femme. Et Débora se leva, et elle se rendit avec Barak à Kédesch" (Juges 4 : 4-9).



Si Débora a pu être juge en Israël, c'est en réalité pour faire honte aux hommes et pour condamner la fait qu'ils n'aient pas exercé leur autorité comme ils le devaient (voir Esaïe 3 : 12). Considérez la couardise de Barak au verset 8 : "Barak lui dit : Si tu viens avec moi, j'irai ; mais si tu ne viens pas avec moi, je n'irai pas."



Débora réplique à sa couardise en impliquant que si Dieu livre les ennemis entre les mains d'une femme, cela doit être considéré comme une insulte faite aux hommes : "J'irai bien avec toi ; mais tu n'auras point de gloire sur la voie où tu marches."



Relisez aussi le cantique de Débora, au chapitre 5, verset 2. Elle dit clairement que ce sont les hommes qui doivent prendre le commandement : "Des chefs se sont mis à la tête du peuple en Israël, et le peuple s'est montré prêt à combattre : Bénissez-en l'Eternel !"



Rappelez-vous ce que dit le Seigneur, comme un jugement sur Israël :



"Mon peuple a pour oppresseurs des enfants, et des femmes dominent sur lui ; mon peuple, ceux qui te conduisent t'égarent, et ils corrompent la voie dans laquelle tu marches" (Esaïe 3 : 12).



La Reine Athalie justifie le ministère des femmes.



"Athalie, mère d'Achazia, voyant que son fils était mort, se leva et fit périr toute la race royale" (2 Rois 11 : 1).



La Reine Athalie était une usurpatrice. Elle n'a pas pris le pouvoir d'une manière légitime. On ne peut donc pas invoquer son exemple pour justifier le ministère féminin dans l'Eglise.



"Des femmes m'ont enseigné dans le passé."



Un dirigeant évangélique emploie cet argument pour justifier le fait qu'il reconnaît aux femmes le droit d'enseigner dans l'Eglise. Puisque des femmes l'ont enseigné dans le passé, il en conclut qu'elles peuvent enseigner dans l'Eglise, et prendre autorité sur les hommes.



C'est du pragmatisme, qui n'a rien à voir avec une juste interprétation de la Bible. Cela revient à placer l'expérience au-dessus de l'exégèse. La Bible est pourtant très claire sur cette question. Aucune expérience personnelle, aussi bonne soit-elle, ne peut justifier de modifier des préceptes de foi aussi clairs.



Beaucoup de parents ont pu apprendre des choses de leurs enfants. Vous avez sans doute déjà entendu un pasteur donner un enseignement spirituel sur une expérience qu'il avait apprise de ses enfants. En tireriez-vous argument pour que des enfants deviennent des anciens dans l'Eglise, sous prétexte qu'ils ont pu nous enseigner des choses dans le passé ? Non, bien sûr ! Nous ne pouvons pas interpréter la Bible de cette manière.



Qu'avons-nous appris, au point où nous en sommes ?



Nous avons pu établir que tous les hommes sont égaux devant Dieu, et qu'une femme ne peut pas enseigner, ni prendre autorité sur l'homme dans l'Eglise. Nous ne parlons pas ici de la politique ou du monde des affaires.



Nous avons aussi appris que seul un petit nombre d'hommes qualifiés peuvent exercer l'autorité spirituelle dans l'Eglise.



Le Dr John MacArthur a répondu à une autre question que nous lui avons posée : "Quelle serait votre réaction, à l'idée qu'une femme puisse être pasteur d'une église comme la vôtre ?" Voici sa réponse :



"Cela ne me plairait pas du tout. Permettez-moi simplement de vous lire ce que la Bible dit : "Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme ; mais elle doit demeurer dans le silence" (1 Timothée 2 : 11-12). Nous pouvons mettre ces versets en relation avec le verset 15 du chapitre 3 : "Mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l'Eglise du Dieu vivant, la colonne et l'appui de la vérité."



"Ainsi, si vous voulez savoir comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, la première chose que vous devez faire, c'est de ne pas permettre qu'une femme devienne pasteur. Parce que c'est ce qui est écrit dans la Bible. C'est là mon opinion. Ce n'est pas par misogynie. Je m'efforce simplement de faire ce que la Bible demande. C'est vraiment là le problème.



"Certains pourraient dire : "Est-ce juste ? Pourquoi en est-il ainsi ? Ce sont les idées de Paul. C'était un misogyne. On ne peut pas accepter cela ! C'est une lubie rabbinique ! Certains rabbins en sont restés à Genèse 2 ! Etc, etc… D'autres disent que c'est culturel. Je connais tout cela. J'entends toujours dire que c'est culturel ! Mais il est bien écrit dans le verset suivant qu'Adam a été créé le premier, Eve ensuite… Ce n'est pas culturel, mes amis. C'est l'ordre de la création ! Il en a été ainsi depuis le début de la création. En outre, Adam n'a pas été séduit, mais c'est la femme qui, ayant été séduite, tomba dans la transgression."



"Il est donc clair que le rôle de la femme est de rester soumise, 1) par la création, et 2) parce qu'elle a été séduite. Elle a besoin d'être protégée. Elle a été créée pour être une aide pour l'homme et doit demeurer sous son autorité… Quelqu'un a pu dire, en plaisantant : "Dieu créa l'homme, et Il se reposa. Puis Il créa la femme, et personne n'eut plus de repos ! Un autre a pu aller jusqu'à dire qu'il n'y a sans doute pas de femmes au paradis, parce qu'il est écrit dans Apocalypse 4 : "Il y eut un silence d'environ une demi-heure dans le ciel !" Je plaisante ! Mais je ne veux pas être induit en erreur. Il y a beaucoup de versets que l'on pourrait clairement qualifier de misogynes…



"Permettez-moi de dire ceci : si Dieu a décidé que les choses étaient ainsi, c'est parce qu'Il a décidé qu'elles étaient ainsi ! Une femme doit accepter le rôle merveilleux qui lui a été désigné au verset suivant : "Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté" (verset 15). Qu'a voulu dire Paul par "sauvée" ? S'agit-il du salut de son âme ? Non ! La femme ne peut pas être sauvée en mettant au monde un bébé ! Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que la femme peut être libérée de la pensée qu'elle possède un statut de seconde classe. (NDE : On peut aussi dire qu'elle est ainsi sauvée de la séduction). Les hommes ont l'autorité, mais ce sont les femmes qui exercent l'influence ! Un bébé qui a tété le sein de sa mère aux premiers moments de sa vie développe une intimité qui ne changera pas. Si cette mère aime son bébé comme un bébé doit être aimé, il y aura entre eux une intimité de relation, et une intimité d'influence. Il faut le dire, un enfant est formé à 95 % quand il atteint l'âge de cinq ans. Et 90 % de cette formation est influencée par le rôle de la mère, dans de très nombreux cas.



"Ainsi, Dieu a prévu les choses d'une manière merveilleusement équilibrée. L'homme possède l'autorité, et la femme l'influence. C'est aussi une raison pour laquelle je défends vigoureusement l'idée qu'une femme doit s'occuper de ses enfants à la maison, afin de développer avec eux une relation intime à long terme. C'est ce qu'elles doivent apporter à leur famille, et elles ne peuvent pas le faire si elles doivent se rendre tous les matins à l'usine ou au bureau. Ce n'est pas ainsi que les femmes pourront exercer leur influence dans le monde, selon le plan de Dieu. Les femmes influencent le monde en façonnant la personnalité des nouvelles générations. C'est leur rôle prioritaire, selon moi."



Exemples de l'autorité conférée aux hommes dans l'Ancien Testament, pour notre édification.



Seuls les hommes ont reçu dans leur corps le signe et le sceau de l'alliance.



"C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : tout mâle parmi vous sera circoncis" (Genèse 17 : 10).



Dieu a choisi des hommes pour exercer le sacerdoce.



"Fais approcher de toi Aaron, ton frère, et ses fils, et prends-les parmi les enfants d'Israël pour les consacrer à mon service dans le sacerdoce : Aaron et les fils d'Aaron, Nadab, Abihu, Eléazar et Ithamar" (Exode 28 : 1).



"Tu donneras les Lévites à Aaron et à ses fils ; ils lui seront entièrement donnés, de la part des enfants d'Israël. Tu établiras Aaron et ses fils pour qu'ils observent les fonctions de leur sacerdoce ; et l'étranger qui approchera sera puni de mort" (Nombres 3 : 9-10).



Les anciens devaient être des hommes.



"Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité; établis-les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix… Moïse choisit des hommes capables parmi tout Israël, et il les établit chefs du peuple, chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix" (Exode 18 : 21, 25).



Seuls les hommes pouvaient se présenter devant le Seigneur.



"Trois fois par année, tous les mâles se présenteront devant le Seigneur, l'Eternel" (Exode 23 : 17).



"Trois fois par année, tous les mâles d'entre vous se présenteront devant l'Eternel, ton Dieu, dans le lieu qu'il choisira : à la fête des pains sans levain, à la fête des semaines, et à la fête des tabernacles. On ne paraîtra point devant l'Éternel les mains vides. Chacun donnera ce qu'il pourra, selon les bénédictions que l'Eternel, ton Dieu, lui aura accordées. Tu établiras des juges et des magistrats dans toutes les villes que l'Eternel, ton Dieu, te donne, selon tes tribus ; et ils jugeront le peuple avec justice" (Deut. 16 : 16-18).



"Nous résolûmes… d'amener à la maison de notre Dieu, aux sacrificateurs qui font le service dans la maison de notre Dieu, les premiers-nés de nos fils et de notre bétail, comme il est écrit dans la loi, les premiers-nés de nos bœufs et de nos brebis" (Néhémie 10 : 35-36).



Les fils premiers-nés devaient être consacrés à l'Eternel.



"L'Eternel parla à Moïse, et dit : Consacre-moi tout premier-né, tout premier-né parmi les enfants d'Israël, tant des hommes que des animaux : il m'appartient… Tu consacreras à l'Eternel tout premier-né, même tout premier-né des animaux que tu auras : les mâles appartiennent à l'Eternel… Et lorsque ton fils te demandera un jour : Que signifie cela ? tu lui répondras : Par sa main puissante, l'Eternel nous a fait sortir d'Egypte, de la maison de servitude" (Exode 13 : 1-2, 12, 14).



"Tu ne différeras point de m'offrir les prémices de ta moisson et de ta vendange. Tu me donneras le premier-né de tes fils" (Exode 22 : 29).



"Tu rachèteras avec un agneau le premier-né de l'âne ; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tu rachèteras tout premier-né de tes fils ; et l'on ne se présentera point à vide devant ma face" (Exode 34 : 20).



C'est le fils premier-né qui recevait l'héritage.



"Il ne pourra point, quand il partagera son bien entre ses fils, reconnaître comme premier-né le fils de celle qu'il aime, à la place du fils de celle qu'il n'aime pas, et qui est le premier-né. Mais il reconnaîtra pour premier-né le fils de celle qu'il n'aime pas, et lui donnera sur son bien une portion double ; car ce fils est les prémices de sa vigueur, le droit d'aînesse lui appartient" (Deut. 21 : 16-17).



"Leur père leur avait donné des présents considérables en argent, en or, et en objets précieux, avec des villes fortes en Juda ; mais il laissa le royaume à Joram, parce qu'il était le premier-né" (2 Chro. 21 : 3).



C'est le fils premier-né qui avait le droit d'aînesse.



"Jacob dit : Vends-moi aujourd'hui ton droit d'aînesse. Esaü répondit : Voici, je m'en vais mourir ; à quoi me sert ce droit d'aînesse ? Et Jacob dit : Jure-le moi d'abord. Il le lui jura, et il vendit son droit d'aînesse à Jacob" (Genèse 25 : 31-33).



"Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n'en soient infectés ; à ce qu'il n'y ait ni impudique, ni profane comme Esaü, qui pour un mets vendit son droit d'aînesse. Vous savez que, plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoiqu'il la sollicitât avec larmes ; car son repentir ne put avoir aucun effet" (Héb. 12 : 15-17).



"Les frères de Joseph s'assirent en sa présence, le premier-né selon son droit d'aînesse, et le plus jeune selon son âge ; et ils se regardaient les uns les autres avec étonnement" (Genèse 43 : 33).



"Fils de Ruben, premier-né d'Israël. car il était le premier-né ; mais, parce qu'il souilla la couche de son père, son droit d'aînesse fut donné aux fils de Joseph, fils d'Israël ; toutefois Joseph ne dut pas être enregistré dans les généalogies comme premier-né" 1 Chro. 5 : 1).



C'est Abraham qui fut appelé, pas Saraï.



"L'Eternel dit à Abram : Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai" (Genèse 12 : 1).



C'étaient des hommes qui devaient diriger les enfants d'Israël.



"Prenez dans vos tribus des hommes sages, intelligents et connus, et je les mettrai à votre tête. Vous me répondîtes, en disant : Ce que tu proposes de faire est une bonne chose. Je pris alors les chefs de vos tribus, des hommes sages et connus, et je les mis à votre tête comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante, et chefs de dix, et comme ayant autorité dans vos tribus" (Deut. 1 : 13-15).



Dieu a ordonné à des hommes de représenter Israël et de porter les 12 pierres dans le Jourdain.



"Lorsque toute la nation eut achevé de passer le Jourdain, l'Eternel dit à Josué : Prenez douze hommes parmi le peuple, un homme de chaque tribu. Donnez-leur cet ordre : Enlevez d'ici, du milieu du Jourdain, de la place où les sacrificateurs se sont arrêtés de pied ferme, douze pierres, que vous emporterez avec vous, et que vous déposerez dans le lieu où vous passerez cette nuit" (1osué 4 : 1-3).



Les femmes ont été utilisées de nombreuses manières pour glorifier Dieu !



Exemples de femmes de la Bible qui ont glorifié Dieu :



"Tous fils d'Héman, qui était voyant du roi pour révéler les paroles de Dieu et pour exalter sa puissance ; Dieu avait donné à Héman quatorze fils et trois filles. Tous ceux-là étaient sous la direction de leurs pères, pour le chant de la maison de l'Éternel, et avaient des cymbales, des luths et des harpes pour le service de la maison de Dieu. Asaph, Jeduthun et Héman recevaient les ordres du roi" (1 Chro. 25 : 5-6).



"Sans compter leurs serviteurs et leurs servantes, au nombre de sept mille trois cent trente-sept. Parmi eux se trouvaient deux cents chantres et chanteuses" (Esdras 2 : 65).



"Sans compter leurs serviteurs et leurs servantes, au nombre de sept mille trois cent trente-sept. Parmi eux se trouvaient deux cent quarante-cinq chantres et chanteuses" (Néhémie 7 : 67).



"Marie, la prophétesse, sœur d'Aaron, prit à sa main un tambourin, et toutes les femmes vinrent après elle, avec des tambourins et en dansant. Marie répondait aux enfants d'Israël : Chantez à l'Eternel, car il a fait éclater sa gloire ; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier" (Exode 15 : 20-21).



Des prophétesses.



"Marie, la prophétesse, sœur d'Aaron, prit à sa main un tambourin, et toutes les femmes vinrent après elle, avec des tambourins et en dansant. Marie répondait aux enfants d'Israël : Chantez à l'Eternel, car il a fait éclater sa gloire ; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier" (Exode 15 : 20-21).



"Dans ce temps-là, Débora, prophétesse, femme de Lappidoth, était juge en Israël" (Juges 4 : 4).



"Le sacrificateur Hilkija, Achikam, Acbor, Schaphan et Asaja, allèrent auprès de la prophétesse Hulda, femme de Schallum, fils de Thikva, fils de Harhas, gardien des vêtements. Elle habitait à Jérusalem, dans l'autre quartier de la ville" (2 Rois 22 : 14).



"Je m'étais approché de la prophétesse ; elle conçut, et elle enfanta un fils. L'Eternel me dit : Donne-lui pour nom Maher-Schalal-Chasch-Baz" (Esaïe 8 : 3).



"Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. Restée veuve, et âgée de quatre vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière" (Luc 2 : 36-37).



"Nous partîmes le lendemain, et nous arrivâmes à Césarée. Etant entrés dans la maison de Philippe l'évangéliste, qui était l'un des sept, nous logeâmes chez lui. Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient" (Actes 21 : 8-9).



Exemples de femmes qui ont aidé les ministères.



"Et toi aussi, fidèle collègue, oui, je te prie de les aider, elles qui ont combattu pour l'Evangile avec moi, et avec Clément et mes autres compagnons d'œuvre, dont les noms sont dans le livre de vie" (Philippiens 4 : 3).



"Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l'Eglise de Cenchrées, afin que vous la receviez en notre Seigneur d'une manière digne des saints, et que vous l'assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous, car elle a donné aide à plusieurs et à moi-même. Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d'œuvre en Jésus-Christ, qui ont exposé leur tête pour sauver ma vie ; ce n'est pas moi seul qui leur rends grâces, ce sont encore toutes les Eglises des païens. Saluez aussi l'Eglise qui est dans leur maison. Saluez Epaïnète, mon bien-aimé, qui a été pour Christ les prémices de l'Asie. Saluez Marie, qui a pris beaucoup de peine pour vous" (Romains 16 : 1-6).



"Il y avait à Joppé, parmi les disciples, une femme nommée Tabitha, ce qui signifie Dorcas : elle faisait beaucoup de bonnes œuvres et d'aumônes" (Actes 9 : 36).



"Cependant Marie se tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le sépulcre ; et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête, l'autre aux pieds. Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur répondit : Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis. En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c'était Jésus. Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai. Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c'est-à-dire, Maître ! Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses" (Jean 20 : 11-18).



"L'une d'elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, était une femme craignant Dieu, et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu'elle fût attentive à ce que disait Paul. Lorsqu'elle eut été baptisée, avec sa famille, elle nous fit cette demande : Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous pressa par ses instances… Quand ils furent sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie, et, après avoir vu et exhorté les frères, ils partirent" (Actes 16 : 14-15, 40).



"Gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d'abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice, et qui, j'en suis persuadé, habite aussi en toi" (2 Timothée 1 : 5).

comment des chrétiens peuvent ce laisser pieger par de fausse doctrine

Merci aux site http://www.latrompette.net/ pour cet article qui nous montre vraiment comment des loups deguisés en agneau peuvent repeandre un fiel venimeux et ainsi induire en erreur des chrétien qui ne demande qu'une chose etre enseigner dans la verité

Je vous laisse lire !

Ce témoignage personnel montre clairement comment des Chrétiens qui ont soif d'avoir une communion plus profonde avec Dieu peuvent être séduits et conduits dans de faux enseignements. Mais le Saint-Esprit finit par les éclairer, s'ils veulent bien écouter Sa voix!




Témoignage personnel de Tricia Tillin.



L’original de cet article peut être consulté en anglais sur le site Internet :

http://www.banner.org.uk/wof/mytest.html



Vous pouvez conserver une copie de ce témoignage pour votre usage personnel. Mais il ne doit être diffusé qu'avec l'accord de l'auteur, Tricia Tillin, qui peut être contactée en anglais à l'adresse du site http://www.banner.org.uk



Je n'aime pas publier mon propre témoignage, parce que cela semble me mettre en valeur. Si je le fais, ce n'est pas pour me vanter. Je souhaite plutôt aider d'autres Chrétiens, et montrer comment j'ai été séduite par la "confession positive" et les faux enseignements du Mouvement de la Parole de Foi, et comment Dieu m'a éclairée.



Attirée dans le piège.



Je suis née de nouveau en 1965, dans le cadre de l'Eglise Anglicane. J'ai ensuite fréquenté diverses dénominations, dont certaines étaient charismatiques. Au cours des années 80, le Mouvement Charismatique avait le vent en poupe. Mais il s'est égaré dans le Mouvement de la Restauration. Cela a représenté une déception pour moi. Je n'étais pas satisfaite de la spiritualité de la plupart des églises en Grande-Bretagne, et je recherchais une communauté plus vivante. Un ami m'a parlé du ministère de Kenneth Copeland, qui commençait à se développer. J'ai commencé à recevoir son magazine, et des amis m'ont prêté ses cassettes.



Il m'a semblé que c'était tout à fait ce que je cherchais ! C'était un enseignement frais, positif, excitant, et rempli de connaissances bibliques profondes. J'ai voulu en savoir plus. Je voulais connaître Dieu d'une manière plus profonde, et développer une communion fraternelle avec des Chrétiens qui ne traitaient pas les miracles avec mépris. Le ministère de Copeland était l'un des rares ministères qui approuvaient à cette époque les dons de l'Esprit. Il semblait aussi aller plus loin que l'étude des textes de base de l'Evangile, et ne craignait pas de secouer les conventions "religieuses" dominantes.



Contrairement à la tiédeur et au négativisme ambiants, le ministère de Kenneth Copeland me semblait plein de vie. Loin de craindre et d'éviter les choses spirituelles, les Copeland semblaient au contraire les rechercher et les encourager. Au lieu de cette attitude résignée qui consistait à dire que nous devons accepter la douleur et la souffrance, les Copeland prêchaient la victoire, la guérison et la défaite du diable. Nous n'avions pas besoin de défaites supplémentaires : Jésus avait gagné le combat et nous avait libérés ! Tout cela me faisait du bien à entendre.



Quant à la musique… ! La musique des réunions des Copeland était glorieusement stimulante, et remplie de confessions de foi victorieuses. Elle vivifiait mon esprit et m'aidait à fixer mes pensées sur les côtés positifs de la Bible.



En fait, il n'y avait rien de semblable à cette époque en Grande-Bretagne. Au cours des années 80, nous avons commencé à éprouver de grandes inquiétudes à cause de l'enseignement de la couverture spirituelle, et le renouveau charismatique a fini par s'enliser dans le Mouvement de la Restauration. Toutefois, à cette époque, le Mouvement de la Parole de Foi (ou de la Confession Positive) avait pris position contre le Mouvement de la couverture spirituelle, et les deux mouvements étaient restés séparés. En fait, le principal dirigeant du Mouvement de la Parole de Foi, Hobart Freeman, avait écrit un article très important pour dénoncer la doctrine de la couverture spirituelle. Cela a été une raison supplémentaire pour nous faire accepter l'enseignement de la Parole de Foi.



Souvent, nous avalons un appât, sans réaliser qu'il y a un hameçon caché à l'intérieur ! Il m'a fallu du temps pour me rendre compte qu'en mâchant cette nourriture, ma bouche était remplie de sang !



Les conférences et conventions.



J'ai fini par avoir l'occasion d'assister à l'une des conférences organisées par Kenneth Copeland pour la première fois en Grande-Bretagne. Elle devait se dérouler dans un petit cinéma de Birmingham. Comparée aux conférences actuelles, elle n'était pas très imposante. Seulement quelques centaines de personnes ont assisté à cette conférence. Le ministère de Copeland n'intéressait qu'une minorité de Chrétiens en Grande-Bretagne.



Toutefois, j'étais très excitée à l'idée d'avoir pour la première fois l'occasion de voir les Copeland en direct sur une estrade. Au début, j'ai été un peu déçue, mais l'excitation de ce moment me poussa à continuer à venir aux réunions. Je n'étais pas habituée à rencontrer autant de Chrétiens à l'esprit aussi positif. En plus des réunions, au cours desquelles je prenais une foule de notes, nous étions heureux de profiter de la louange et de l'adoration qui font la réputation des Chrétiens anglais, et d'être en communion avec des centaines de personnes qui partageaient les mêmes idées que nous. C'était nouveau pour nous, et très stimulant.



Mais les Copeland avaient très mal pris la mesure des besoins des Chrétiens anglais. Ils n'avaient pas bien préparé leur travail ! Ils s'attendaient à ce que des Anglais soient aussi expansifs que les Américains dans leur louange et dans leur vie chrétienne. Ils n'avaient pas compris que les églises anglaises étaient en général petites, anciennes, assez rigides et totalement désintéressées des problèmes d'argent.



Ce fut donc pour eux une erreur de produire une chanteuse professionnelle, avec tout un orchestre pour l'accompagner. Elle se comporta comme si elle faisait une émission de télévision. L'auditoire l'a écoutée tranquillement tout au long de sa performance, en applaudissant poliment à la fin. Pour des Anglais, cela ne se faisait pas, dans une réunion chrétienne ! C'était presque aussi inconvenant que de jouer une pièce de théâtre dans une église locale.



Après quelques morceaux, la pauvre dame a réalisé qu'elle se trouvait devant un mur, et a cessé de faire des efforts. Mais les Copeland avaient appris la leçon. Ils ont arrêté de produire d'autres "artistes", tant que nous, Anglais, n'aurions pas été rééduqués dans ce domaine !



Ce que nous voulions, c'était chanter tous ensemble des cantiques. C'était le style des Pentecôtistes chez nous, avec une pincée de touche anglicane dans le choix des hymnes. Nous étions habitués à chanter collectivement, et c'est comme cela que nous aimions louer Dieu. Alors que nous n'éprouvions aucun intérêt à écouter une artiste chanter en solo comme si elle se produisait dans un cadre professionnel ! Comme les choses ont changé à présent !



Mais nous avons pardonné l'erreur des Copeland, et nous avons apprécié les réunions. Nous avons acheté une pile de brochures. Nous avons été tout de même choqués par leur prix très élevé. Mais on nous a dit que c'était pour soutenir leur ministère, et que, de toute manière, ce que nous avions payé nous serait remboursé au centuple par le Seigneur !



Copeland était-il un faux prophète ?



Nous étions sur notre petit nuage après cette conférence, et nous n'étions pas prêts à nous laisser redescendre sur la terre ! Il y avait pourtant certaines personnes autour de nous qui essayaient de nous détourner de nos Copeland bien-aimés, en nous faisant remarquer quelques problèmes.



Il y avait quand même quelque chose de troublant. C'était la prophétie que Kenneth Copeland avait donnée en 1983 à la convention nationale des Hommes d'Affaires du Plein Evangile à Birmingham. J'avais conservé une transcription de cette prophétie, qui promettait des choses très précises à propos de la Grande-Bretagne.



D'après cette prophétie, donnée en juin 1983, Copeland affirmait que l'heure de la visitation de l'Angleterre était arrivée. Il disait que le réveil avait commencé, et allait prendre de l'ampleur. Il promettait des "dizaines de milliers" de conversions et un flot puissant de l'Esprit dans tout le pays. Il prophétisa que cela se passerait avant la fin du mois de juin 1983.



Il prophétisa aussi qu'avant septembre 1983 le nombre des participants à sa conférence aurait doublé, et qu'en octobre, il aurait triplé. Il fit aussi d'autres promesses que nous avons souvent entendues depuis, que les gens tomberaient sur leur face dans les supermarchés, leurs visages rayonnant de la gloire de Dieu, que toute la nation serait convaincue de péché, etc, etc…



J'ai moi-même dû admettre qu'il s'était trompé. A la conférence suivante, à laquelle j'ai assisté, il y avait moins de monde qu'auparavant, et certainement pas plus. Le grand réveil annoncé ne s'est pas produit, ni le doublement et le triplement des participants aux conférences suivantes de Kenneth Copeland. Comment pouvais-je expliquer cela ? Copeland était-il un faux prophète ?



Pour moi, certainement pas. J'avais trouvé quelque chose de bon, et ce petit accroc n'allait pas me détourner du chemin ! Les Copeland représentaient tout ce dont j'avais besoin. Ils étaient spirituellement mûrs, forts et remplis de sagesse. Peut-être avaient-ils commis quelques erreurs. Et alors ? Je classai donc l'affaire dans un coin de mon cerveau, dans la catégorie des "mystères inexpliqués".



Le Seigneur S'efforce de m'ouvrir les yeux.



Après la conférence annuelle, les choses prirent à nouveau leur tour routinier. Je pratiquais tout ce que je lisais. Je prononçais des affirmations positives, je prenais autorité sur mon corps et les circonstances de ma vie, j'appelais à l'existence des choses qui n'existaient pas, en prononçant des paroles créatrices, et je plantais mes semences financières, de l'argent qui nous manquait par ailleurs, et que nous ne nous pouvions pas nous permettre de dépenser ainsi. Je m'élançais cependant dans l'atmosphère élevée et raréfiée de la "foi", proclamant "saisir par la foi" tout ce que visualisais, qu'il y ait ou non des signes tangibles.



J'avais pourtant rarement des encouragements physiques à ma foi ! J'ai pu me guérir une fois ou deux d'un rhume ou d'un refroidissement. Mais, en général, je devais admettre que toutes mes visualisations et affirmations n'apportaient aucun changement à ma vie de tous les jours. Je ne me décourageai pas pour autant. Je savais que j'avais besoin de développer ma foi en mémorisant les paroles de l'Ecriture. J'ai donc acheté des cassettes enregistrées du texte de la Bible, et des cantiques composés sur les paroles de la Bible, pour m'aider à planter profondément la Parole de Dieu dans mes pensées.



Tout cela représentait un travail pénible. Mais j'étais préparée à faire tous les efforts nécessaires pour moissonner toutes les victoires que les Copeland moissonnaient apparemment, tout au moins ce que j'en lisais dans leur magazine ! Ils parlaient des grands miracles qu'ils vivaient, comme la guérison d'un enfant infirme, de plusieurs aveugles, ou de cancers qui disparaissaient instantanément. Je n'avais jamais vu moi-même de tels miracles, et j'aspirais ardemment à en voir au cours d'une réunion. Aussi attendais-je avec une grande anticipation la conférence de 1985.



De temps en temps, nos amis critiquaient les enseignants de la Parole de Foi. Cela m'indignait et m'irritait. J'étais toujours sur la défensive quand on parlait des Copeland, de Kenneth Hagin, et d'autres comme eux, que nous avions appris à aimer et à considérer comme nos maîtres dans la foi. Quand on nous disait qu'ils vivaient dans le luxe, qu'ils possédaient des demeures grandioses, des avions, des belles voitures, etc…, je les défendais avec ardeur. Pourquoi n'auraient-ils pas été bénis financièrement ? Ils avaient semé les bonnes semences, et Dieu le leur rendait au centuple !



Quant à la guérison, j'avais la certitude absolue qu'aucune maladie ni aucune infirmité ne pouvait affliger un Chrétien qui marchait dans la foi. J'avais parfaitement compris que Jésus avait pris toutes nos maladies sur la croix, et que nous avions donc une parfaite autorité sur elles. Chaque fois que je ressentais une gêne physique quelconque, avant toutes choses, j'avais recours immédiatement à la prière, et je méprisais ceux qui se confiaient dans les pilules et les médecins. Etre obligée de faire appel à la médecine aurait été pour moi le signe d'une faible foi !



Cela n'aurait servi à rien, de toutes façons, de me faire remarquer que j'avais exactement les mêmes problèmes physiques que tous les autres Chrétiens de mon église, malgré ma "grande foi" et ma "profonde connaissance" des Ecritures ! Cela me posait certainement un problème à l'époque, mais il n'aurait servi à rien de me le faire remarquer. Tout pouvait être expliqué par mon manque de foi. Je ne devais certainement pas être encore au point ! Il me fallait travailler encore plus à connaître les versets de l'Ecriture et à les confesser avec encore plus de hardiesse. C'était tout ! Si seulement je pouvais me débarrasser de mes doutes, et avoir une parfaite foi !



Je rejetais immédiatement et je détruisais tout ce qui pouvait provoquer en moi des doutes et une attitude "négative". Je n'écoutais aucune cassette où l'on critiquait le message de la foi. Je ne lisais aucun livre ni aucune brochure que l'on m'offrait pour me démontrer les erreurs de ce Mouvement. A mon avis, ce n'étaient que des faux jugements et des attaques venant de jaloux qui n'avaient aucune compréhension des voies de l'Esprit. Ils voulaient seulement me faire douter. Je continuai donc à fermer mes pensées et à refuser de me remettre en question.



Des problèmes financiers.



Ceux qui ont suivi le même chemin que moi connaissent bien ces problèmes financiers ! Jon, mon mari, et moi, nous désirions ardemment pouvoir payer nos dettes, joindre les deux bouts, et cesser de nous tourmenter constamment au sujet de l'argent. Nous connaissions pourtant la théorie : donner fidèlement notre dîme chaque mois, à notre église ou à un autre ministère, et considérer ce don comme une semence que Dieu devrait bénir, en nous le remboursant avec une "plus-value". Oh oui ! Nous connaissions bien la théorie, et notre foi était absolue. Personne n'aurait pu nous reprocher de semer dans le doute. Nous plantions fidèlement nos semences financières, et nous donnions ponctuellement chaque mois dix pour cent de notre revenu. Le problème, c'est que nous ne pouvions même pas nous permettre de donner autant chaque mois. C'était une folie, sur le plan économique, car nous devions nous priver de nos besoins élémentaires. Mais nous ne récoltions jamais rien, contrairement à ce qu'on nous disait. Etrange !



Dieu nous a pourtant bénis dans notre ignorance et nous a tenu la tête hors de l'eau. Mais jamais nous ne constations la venue de ce "centuple" promis ! Où était-il donc ? Certes, nos yeux n'étaient pas fixés sur la rémunération, mais cela nous aurait fait quand même du bien de pouvoir parfois joindre les deux bouts.



Ce fut un jour très sombre pour moi, lorsque je dus finalement admettre que nous ne pouvions plus nous permettre de donner autant. C'était vraiment un anathème, en ce qui concernait l'enseignement du Mouvement de la Parole de Foi ! Quoi ? Ne plus donner notre dîme ? C'est le Directeur de notre banque, plein de bon sens, qui nous a conseillé d'arrêter de la donner, avant d'être obligés de perdre notre maison et tous nos biens.



Je ne détaille pas toutes les folles "aventures de la foi" dans lesquelles je me suis embarquée, et dans lesquelles j'ai embarqué mon mari ! J'en tremble encore à présent quand j'y pense ! Quelle folie d'avoir cru que c'était Dieu qui nous avait embarqués dans des choses aussi insensées !



Nos prières pour avoir un enfant.



A cette époque, la chose qui était la plus chère à notre cœur était le besoin d'avoir un enfant. Nous avions prié pendant des années, nous avions cru, nous avions reçu des "prophéties personnelles" à ce sujet, mais rien ne se passait. Nous avions failli céder et aller consulter un médecin. Mais, à la dernière minute, j'ai senti que ce serait un camouflet pour le Seigneur, et que nous devions Lui faire confiance. Ne nous donnerait-Il pas alors ce que notre cœur désirait ?



Un jour, nous avons reçu un magazine édité par un autre "ministère de foi", je ne sais plus lequel. On nous offrait de parrainer des orphelins à l'étranger. Je sais à présent, pour avoir lu diverses enquêtes à ce sujet, que de telles propositions sont souvent mensongères, et ne sont que des moyens de récolter de l'argent pour le profit de ces ministères. Cependant, à cette époque, j'ai cru tout ce que j'ai lu.



Il me vint une pensée, que je crus inspirée par le Seigneur. Il me semblait que si nous faisions une forte offrande à ce ministère dans le but de parrainer un orphelin, comme semence spirituelle, Dieu nous exaucerait et nous donnerait un bébé. Je pense que vous avez déjà anticipé ce que je vais vous dire ! A l'époque, je ne me doutais pas quelles souffrances nous seraient occasionnées par ce plan hardi !



Nous avons donc rédigé un chèque, avec une grosse somme. Après avoir beaucoup prié et confessé notre foi, nous l'avons posté. A mesure que les jours passaient, notre foi a chuté. Je ne pouvais même plus me tromper moi-même et croire que c'était Dieu qui m'avait poussé à faire une telle chose. Je n'ai pas eu de bébé. Je me rappelle être sortie me promener avec quelques amis et leurs enfants. Je me suis assise sur une balançoire dans un parc, et je me suis balancée machinalement, envahie par le chagrin, la déception et l'amertume. Pourquoi Dieu n'avait-Il pas exaucé notre prière de foi ? Où était la faille ?



Je pensais parfois que ce n'était peut-être pas la volonté de Dieu que nous ayons des enfants. Mais j'étais alors reprise par mes enseignements sur la foi, et je rejetais absolument ces doutes comme venant du malin. Je répétais tout ce que j'avais appris, notamment le fait que si Ses paroles demeuraient en nous, tout ce que nous demanderions, Dieu nous l'accorderait, parce que nos désirs sont conformes aux Siens. L'échec n'était pas permis !



L'idée que Dieu pouvait nous refuser ce dont j'avais désespérément besoin était une hérésie ! Mais j'avais oublié que Dieu est le Tout-Puissant, le Seigneur omniscient. Il sait toutes choses. Il connaît le début et la fin de toutes choses. Dans Sa grande sagesse et Sa parfaite connaissance de ma vie, Il savait que lorsqu'Il m'appellerait à exercer le ministère qu'Il avait prévu pour moi, il me serait impossible de Lui obéir pleinement si j'avais alors à m'occuper de jeunes enfants. Quel était l'appel le plus élevé : être une mère de famille, ou une sentinelle de Dieu dans les temps de la fin ? Dieu le savait, mais je l'ignorais.



Dans ma perception limitée, Dieu était Celui qui pourvoyait avec abondance à nos besoins. Il était forcé, par Ses propres paroles, de nous donner tout ce que nous Lui demandions, aussi longtemps que nous ferions référence aux promesses de la Bible.



En effet, les doctrines de la foi exigent que ce soit Dieu qui Se conforme à notre perception de ce qui est bon pour nous. Cela prive Dieu de la capacité de prendre Ses propres décisions concernant notre vie, et de faire concourir toutes choses à notre bien.



Dans le Mouvement de la Parole de Foi, on nous avait appris que Dieu ne pouvait rien faire sans notre prière de la foi. Kenneth Hagin avait même raconté qu'un jour, il avait eu une vision de Dieu. Puis il avait vu un démon venir se placer entre Dieu et lui. Hagin s'attendait à ce que Dieu chasse le démon, mais Il ne le fit pas. Dieu finit par lui dire qu'Il ne pouvait pas chasser ce démon, parce qu'Il avait donné cette tâche et cette autorité aux hommes. S'il ne chassait pas lui-même ce démon, Dieu ne le ferait pas. On nous avait donc enseigné que Dieu ne pouvait pas bouger, ni exaucer nos prières, tant qu'Il n'était pas "libéré" par notre foi. Un Dieu qui agissait de manière indépendante et souveraine n'entrait pas dans nos catégories mentales.



(Note : Voici l'introduction à l'étude de Kenneth Hagin sur la prière : "Dieu a créé le monde, et Il a donné à l'homme autorité sur toutes la création. Puis Satan est devenu le dieu de ce monde. Dieu n'est pas intervenu pour arrêter Satan. Mais Il a envoyé Jésus pour racheter l'humanité. A présent, notre autorité est restaurée grâce à Jésus-Christ. Quand nous prions, les choses peuvent alors bouger. C'est pourquoi nous avons l'impression que Dieu ne peut rien faire, tant que quelqu'un ne le Lui demande pas dans la prière".)



Plusieurs mois se passèrent, avant que nous ayons réalisé la chose extraordinaire que Dieu avait faite pour nous. Je crois que Dieu avait regardé la folie de Ses enfants innocents, et nous avait fait miséricorde. Oh ! Comme Sa compassion et Son amour sont grands ! Notre gros chèque n'avait jamais été encaissé ! Il avait dû se perdre dans le courrier, ou le destinataire ne l'avait pas encaissé, pour une raison que nous ignorions. De toutes manières, l'argent n'avait jamais été retiré de notre compte, qui était déjà à découvert ! Gloire à Dieu !



En réfléchissant à tout cela, j'ai reçu une révélation sur la manière dont Dieu agit. C'est Lui qui avait pris l'initiative. Nous ne Lui avions rien demandé à ce sujet, et nous ne savions même pas ce qui s'était passé. Ce n'étaient pas nos confessions positives de la Parole qui avaient forcé Dieu à agir en notre faveur. Il était simplement intervenu d'une manière souveraine. Il avait fait quelque chose que ma faible intelligence humaine ne pouvait pas anticiper. Dieu avait agi selon Sa propre volonté souveraine, sans que j'intervienne ! Il n'avait nullement besoin de mes confessions positives ni de mes "paroles créatrices", pour faire ce qu'Il venait d'accomplir pour moi ce jour-là.



Nous marchons par la foi.



Nous nous sommes lancés dans une autre "aventure de la foi", quand nous avons décidé de vivre par la foi, en travaillant à plein temps pour le Seigneur. Nous avons décidé de nous rendre au quartier général du ministère des Copeland, à Bath, pour offrir nos services. Nous espérions trouver un bureau, ou quelque chose de ce genre, mais pas cette petite pièce incommode au-dessus d'une boutique, dans la grand-rue. Mais ce n'était pas important ! Nous fûmes accueillis par une dame plutôt stressée, qui n'avait pas l'air du tout contente de nous voir. Pourtant, n'avaient-ils pas dit dans leur magazine qu'ils seraient heureux d'accueillir tous ceux qui viendraient les voir, n'importe quand ?



La pauvre dame était aussi peu aimable que possible en de telles circonstances. Sans doute étions-nous arrivés à un mauvais moment… Elle avait manifestement quelque chose d'urgent à faire, et elle était très occupée. Nous ne nous doutions pas du tout de l'accueil que nous allions recevoir. Comme nous pouvons être égoïstes ! Nous pensions que ce lieu serait un sanctuaire de grâce et de foi, vibrant de la vie nouvelle qui animait les Copeland. Nous pensions nous trouver dans une sorte de Temple, où nous allions trouver des certitudes et des encouragements. Au lieu de cela, nous étions debout au milieu d'une petite pièce encombrée de cartons, et nous avions conscience que nous n'étions pas les bienvenus. Tout cela nous semblait bien trop ordinaire !



En outre, quand nous avons évoqué la possibilité de venir travailler avec l'équipe de Bath, cela n'a pas déclenché la joie extatique que nous attendions. Nous pensions que l'on allait glorifier Dieu pour ceux qui, comme nous, étaient prêts à sacrifier leur vie et leur carrière pour la noble cause de la vérité. Au lieu de cela, nous avons eu droit à un : "Hum ! Nous verrons ! On n'a pas besoin de grand monde en ce moment !" Et cette dame tentait en même temps de nous faire repasser la porte.



Nous avons aussi perçu quelque chose d'étrange. Dans le cours de la conversation, nous avons mentionné les réserves que nous avions au sujet du mouvement de la couverture spirituelle. Nous pensions qu'une collaboratrice des Copeland approuverait de tout cœur. Bizarrement, elle ne le fit pas. Elle eut une réponse évasive. Elle ne condamna pas les doctrines de la couverture spirituelle, puis finit par nous dire que les Copeland avaient modifié leur point de vue, et voulaient à présent travailler plus étroitement avec les responsables de ce mouvement. Elle ajouta que nous devrions prier pour l'unité entre ces deux mouvements. Nous étions effondrés ! Ils avaient condamné l'enseignement de la couverture spirituelle comme une fausse doctrine, et voilà qu'ils avaient changé d'avis, et qu'ils allaient travailler ensemble !



Nous sommes retournés chez nous en silence, réfléchissant à la rebuffade que nous venions de subir. Nos espoirs d'avoir un ministère à plein temps et de marcher par la foi venaient de s'évanouir. Pourquoi Dieu nous rejetait-Il ? Ne voulait-Il pas de nous ? C'était un nouvel échec.



Toute une série d'événements comme ceux-ci commencèrent à ébranler la forteresse de notre confiance absolue dans les enseignements de la Parole de Foi. Il y eut encore d'autres choses qui se passèrent. Malgré le fait que je refusais toujours d'écouter des "paroles négatives" (les Copeland nous avaient même recommandé de ne plus lire de journaux, car ils étaient pleins de choses "négatives"), Dieu était en train de réduire en miettes mes croyances. Il commença à me donner des révélations dans mon esprit, lorsque je priais et que je méditais Sa Parole.



Je réfléchis à la guérison divine.



Il y avait quelque chose que nous ne pouvions pas comprendre, et qui était une pierre d'achoppement pour notre foi. C'était le nombre de nos amis qui priaient sincèrement pour une guérison, et qui ne la recevaient pas. Jon et moi avons aussi connu nos échecs dans ce domaine. On découvrit qu'un gentil petit garçon, le fils d'une famille chrétienne que nous connaissions, avait une leucémie. Nous priâmes tous, nous chassâmes l'ennemi, nous prîmes autorité, nous citâmes tous les passages de l'Ecriture en proclamant la guérison complète de ce petit garçon, mais il mourut. Comment cela avait-il pu se produire ?



Ma vue était aussi très mauvaise. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi Dieu ne me guérissait pas, en dépit des heures passées à faire des confessions positives. J'avais vraiment la "foi" pour la guérison, mais elle ne se produisait jamais ! Je me promenais "par la foi" sans mes lunettes, mais je trébuchais sans cesse, incapable de voir plus loin que le bout de mon nez ! Certains amis m'ont même menacée de prendre mes lunettes pour les écraser, ce qui serait selon eux un acte positif qui fortifierait ma foi. Mais tout cela n'apporta strictement aucune amélioration à ma vue. Où était la faille ? Selon les doctrines de la Parole de Foi, aucune montagne n'est trop élevée pour ne pas pouvoir être déplacée par notre foi. Tout ce que nous demandons nous sera accordé, tant que nous nous appuyons sur la Bible. La guérison nous avait été donnée par Dieu. Aucune maladie, aucune infirmité, n'avait le droit d'affliger un Chrétien. Nous pouvions donc attendre avec confiance que Dieu nous guérisse. Mais, malgré toute ma foi, Dieu semblait m'avoir abandonnée. Pourquoi ?



Il y avait aussi les cas des quelques maladies signalées dans les Ecritures, l'écharde de Paul, les "nombreuses indispositions" de Timothée (1 Tim. 5 :23), ou la maladie de Trophime (2 Tim. 4 :20). Je me consolais en lisant toutes sortes d'explications concernant les maladies des Chrétiens. Mais, quelque part, elles sonnaient toujours faux. Il semblait que les enseignants de la Parole de Foi tordaient les Ecritures pour faire passer leur foi absolue dans le fait qu'un Chrétien ne devrait jamais être malade. Oui, je croyais que nous devons prier avec foi pour la guérison, et que Dieu nous avait offert la guérison dans Sa Parole. Mais était-ce aussi absolu que les enseignants de la Parole de Foi l'affirmaient ? L'Ecriture ne montrait-elle pas aussi que Dieu pouvait parfois permettre des maladies ou des infirmités dans la vie des Chrétiens, parce qu'Il recherchait un objectif supérieur ? (NdT : Ou pour les juger, comme il est écrit dans 1 Corinthiens 11 :30). Cela semblait effectivement être le cas. Mais je ne pouvais toujours pas réconcilier ces deux idées. Pour moi, je rangeai encore cela dans la catégorie des "mystères inexpliqués".



Notre seconde conférence.



Le moment de notre seconde conférence arriva. Elle se tenait cette fois à Brighton, à l'époque du week-end de la Toussaint, à partir du 28 octobre 1985, au moment d'une pleine lune et d'une éclipse !



Il faut dire que Jon et moi, nous ne pouvions pas nous permettre de rester dans un hôtel pendant une semaine. Malgré cela, nous sentîmes que nous pouvions nous aventurer dans la foi, et croire que nous recevrions l'argent nécessaire, ou que nous aurions une chambre d'hôtes gratuite à peu de distance du Centre de Conférences. Nous pensâmes que c'était la volonté de Dieu pour nous de nous rendre à cette conférence.



Le temps était froid et humide. Nous trouvâmes une chambre d'hôtes, mais elle était assez sordide. Notre chambre était directement dans un grenier, au sommet d'un bâtiment. Elle pouvait juste contenir deux petits lits branlants et une bassine sale pour la toilette. Les tapis étaient déchirés. Ils avaient l'air de n'avoir pas été nettoyés depuis des années. Il y avait de la poussière partout. Pourtant, nous avons considéré comme une bénédiction le fait d'avoir cette chambre. Nous étions préparés à tous les sacrifices pour être avec le peuple de Dieu et rechercher la puissance et les bénédictions du Seigneur.



La première réunion débuta à 19 heures, dans un grand auditorium. Le nombre des participants avait grandi. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes. Pourtant, bizarrement, la réunion était décevante, sans puissance. Les chants manquaient d'inspiration. Quand Kenneth Copeland vint prêcher sur l'estrade, il nous parut confus. Sa prédication manquait de conviction. Je pensais que quelqu'un comme Copeland devait tout le temps prêcher dans le flot d'une onction abondante. Je n'étais pas prête à croire qu'il avait raté le coche. Et pourtant, c'était vrai !



Copeland était décidé à nous imposer un cantique que quelqu'un avait composé. Il croyait que Dieu voulait utiliser ce cantique avec puissance pour changer le monde ! C'était un assez beau cantique sur l'amour. Mais il a insisté pour nous l'apprendre parole après parole, et nous l'a fait chanter et le répéter sans cesse. Réellement, ce n'était pas grand-chose, juste un cantique, dans lequel je ne voyais rien de spécial. Mais il força tout le monde à chanter ce cantique. Cela m'irrita. Il me sembla que je devais prier pour que cet esprit de lourdeur s'en aille, et que le Saint-Esprit conduise Copeland à prêcher ce que Lui voulait qu'il prêche.



Le lendemain soir, Copeland chassa Satan de l'auditorium, et les choses semblèrent aller un peu mieux. Mais l'enseignement était médiocre, et il se répétait. Je réalisai avec une certaine horreur que Copeland réutilisait des enseignements qu'il avait déjà donnés sur cassettes, et qu'il avait déjà souvent prêchés. J'avais déjà entendu tout cela auparavant sur ses cassettes, ou je l'avais déjà lu sur son magazine, "The Voice of Victory" (La voix de la victoire). Il ne faisait que se répéter, mot à mot ! J'avais l'impression d'avoir été trahie.



Un choc terrible.



Le lendemain soir, j'eus un nouveau choc. Avant Copeland, on avait programmé quelqu'un pour faire un peu chanter et pour "chauffer" la salle, ainsi que pour nous pomper de l'argent, comme tous les soirs ! J'ai oublié le nom de cet homme, mais il devait certainement être un homme de Dieu. Car il fut conduit, à un certain moment, à faire un appel à l'intention de "tous ceux qui avaient le cœur brisé", de tous ceux qui se sentaient abandonnés, rejetés, incompris, ou qui vivaient des moments difficiles dans leur église.



Il y avait en Grande-Bretagne beaucoup de gens qui éprouvaient ces sentiments, dont moi-même. Normalement, je n'extériorise pas trop mes émotions en public. Mais là, je me suis retrouvée en larmes, car le Saint-Esprit mettait le doigt sur les besoins de ma vie. Cet homme nous a demandé de nous approcher de l'estrade, et nous pensions recevoir un attouchement de Dieu, ce dont nous avions désespérément besoin. Beaucoup étaient en larmes. Ce fut un précieux moment.



Mais, juste au moment où cet homme allait prier pour nous, Copeland jaillit sur l'estrade. Plus tard, en y réfléchissant, j'ai pensé qu'il devait être jaloux, et croire que cet homme captait trop l'attention de l'auditoire.



Copeland commença à nous dire que, pour nous libérer de nos fardeaux, nous avions besoin de louer Dieu, de sauter de joie et de remercier Dieu. L'onction fut aussitôt brisée, et le sentiment de la présence guérissante de Dieu disparut complètement. Copeland nous fit sauter et crier devant l'estrade. Tout le monde pouvait voir que nous n'en avions aucune envie ! Nous avions besoin d'entendre la voix de Dieu. Nos cœurs brisés avaient besoin d'être touchés par la douceur de Son Esprit. Mais c'était trop tard. Le moment était passé. On nous demanda de regagner joyeusement nos sièges, ce que nous avons fait sagement.



Nous prions contre le diable.



Le 31 octobre, on nous demanda de venir une demi-heure plus tôt pour prier contre les influences démoniaques qui entravaient les réunions. On avait découvert que des satanistes se réunissaient localement en cette nuit de Halloween, et qu'ils avaient l'intention d'avoir une réunion puissante. En Grande-Bretagne, Halloween n'est pas un jour férié comme aux Etats-Unis, et nous n'avons pas l'aspect commercial de cette fête. Mais c'est plutôt un moment où les occultistes, les sorciers, les adeptes du Nouvel Age, et tous ceux qui croient en ces choses, se réunissent pour pratiquer leurs rites. Halloween peut être un moment de trouble et d'oppression pour les Chrétiens.



Ce soir encore, la prière nous sembla être conduite artificiellement. On nous demanda de prier ensemble en langues, à haute voix. Nous l'avons fait. Mais si le Seigneur n'inspire pas la prière, et si la prière n'est pas faite dans l'Esprit, ce n'est que du bruit. Nous avons donc fait beaucoup de bruit, mais ce n'était pas réellement une prière. Je me demandais comment Copeland ne pouvait pas s'en rendre compte !



Le vendredi était le dernier jour de la conférence. En me réveillant, le matin, j'avais toujours l'impression que Copeland n'avait pas été oint de l'Esprit, et que les réunions avaient été ternes et sans puissance. Où étaient l'inspiration spirituelle, la louange, et l'action véritable de l'Esprit dont j'avais tellement besoin ? Je me sentais triste et d'une humeur pesante à mon réveil, avec un grand fardeau pour la prière. Si les choses n'allaient pas mieux ce soir-là, tout était perdu.



Heureusement, juste avant le début de la réunion, Jon décida d'aller se promener. Je pus donc répandre mon cœur devant Dieu dans la prière, comme je le désirais, dans notre petite chambre mansardée. Ce fut comme au bon vieux temps, et je trouvai un grand soulagement dans la prière. Je priai pour les Copeland et pour leur ministère, mais il me semblait que Dieu voulait me parler personnellement. Je fus conduite à lire dans la Bible Esaïe 61. Il y est écrit :



"L'esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, car l'Eternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux. Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance ; pour publier une année de grâce de l'Eternel, et un jour de vengeance de notre Dieu ; pour consoler tous les affligés ; pour accorder aux affligés de Sion, pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d'un esprit abattu, afin qu'on les appelle des térébinthes de la justice, une plantation de l'Eternel, pour servir à sa gloire. Ils rebâtiront sur d'anciennes ruines, ils relèveront d'antiques décombres, ils renouvelleront des villes ravagées, dévastées depuis longtemps. Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, des fils de l'étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l'Eternel, on vous nommera serviteurs de notre Dieu ; vous mangerez les richesses des nations, et vous vous glorifierez de leur gloire. Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion double ; au lieu de l'ignominie, ils seront joyeux de leur part ; ils posséderont ainsi le double dans leur pays, et leur joie sera éternelle" (Esaïe 61 :1-7).



Bien que ce passage concerne la restauration future d'Israël, il me parlait de ma propre restauration personnelle. Il me disait surtout que le Seigneur était venu "guérir ceux qui ont le cœur brisé" et leur donner "une portion double". Je crus que Dieu faisait allusion à la réunion du soir, et que nous assisterions à une percée dans une véritable louange et un véritable enseignement spirituels. En fait, Dieu me parlait d'un jour plus lointain, un jour dont je ne savais rien, et qui était caché dans le cœur de Dieu.



Copeland nous parle de la "mort spirituelle de Jésus".



Le vendredi soir, Copeland décida de nous enseigner une "révélation nouvelle" tirée de la Parole de Dieu. Il est sûr que c'était nouveau pour moi. J'étais ravie d'être introduite dans ce nouveau domaine, mais, en même temps, très étonnée de n'avoir jamais été conduite par le Saint-Esprit dans tout ce que Copeland nous expliquait, alors que j'étais Chrétienne depuis vingt ans. Car il nous expliquait que Jésus avait dû passer par la mort spirituelle ! Oui, Copeland avait bien décidé de nous enseigner cette doctrine !



Cet enseignement commençait à être l'un des plus connus du Mouvement de la Parole de Foi, mais je ne le connaissais pas. Cette doctrine enseigne que la mort physique de Jésus, et le fait qu'Il ait versé Son sang sur la croix, n'étaient pas suffisants pour accomplir l'expiation du péché de l'humanité. Mais il fallait que Jésus prenne sur lui la nature spirituelle de l'homme déchu, qu'Il passe par la mort spirituelle dans Son Esprit, et qu'Il soit torturé en Enfer pendant trois jours et trois nuits, avant que le Père ne Le libère, pour faire de Lui le premier-né d'entre les morts.



Je suivis les arguments de Copeland, et je pris des notes dans ma Bible. Cette doctrine me semblait plausible, tout au moins en partie, mais j'étais préoccupée par la manière dont Copeland maniait les Ecritures. Il avait fondé cette doctrine importante sur le passage suivant :



"Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui ? Et encore : je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ?" (Hébreux 1 :5).



Si je me souviens bien, son argument était le suivant : Jésus était le Fils de l'Homme, né d'une vierge ; mais il avait été engendré de Dieu quand le Père L'avait libéré de l'Enfer. Jésus serait donc né de nouveau. Il serait passé par une première naissance, en tant que Fils de l'Homme, et par une nouvelle naissance spirituelle, en tant que Fils de Dieu, lorsque le Père L'avait sorti de l'Enfer.



L'interprétation que Copeland faisait de ce passage consistait à déplacer le mot "encore", pour lui faire dire : "Je serai pour lui encore un père", au lieu de : "Et encore : je serai pour lui un père".



Je savais quand même quelque chose de la construction grammaticale des phrases ! "Et encore" ne signifiait absolument pas que Jésus avait dû naître de nouveau ! C'est une simple tournure utilisée pour relier deux phrases similaires. Vous pouvez voir la même tournure utilisée par exemple dans Romains 15 :10-12.



Toutes ces choses me laissaient perplexe. Plus tard, j'ai compris que j'ai fait alors ce que la plupart des gens font dans une situation semblable : se mentir à soi-même ! Chaque fois que quelque chose venait troubler la belle image que je m'étais constuite de Copeland, je prenais la défense de mon héros ! J'avais couvert ses fausses prophéties et ses erreurs scripturaires. J'avais excusé son manque de discernement spirituel. Tout cela parce que je voulais croire en lui. En fait, je n'écoutais pas réellement ce que les Copeland disaient. Je réajustais dans mes pensées tout ce que j'entendais, pour le transformer en quelque chose de "bibliquement correct".



Je me rends compte de l'arrogance et de l'orgueil.



J'entendis aussi ce soir-là quelque chose qui me choqua profondément. A cette époque, Jerry Savelle était le protégé de Kenneth Copeland. Il voyageait avec lui, et je crois bien qu'il était là ce même soir (à moins que je l'aie entendu au cours d'une réunion précédente). Savelle se vantait de son ministère. Il nous racontait tous les voyages qu'il faisait dans le monde, en particulier dans des pays du Tiers-Monde. Il nous dit que ces voyages représentaient pour lui un réel sacrifice. Il nous expliqua que cela ne lui était pas facile d'exercer son ministère dans ces pays pauvres : "Je veux dire, je leur ai donné à nettoyer un costume en soie qui avait coûté mille dollars, et ils me l'ont massacré ! Ils ne savent même pas nettoyer les beaux vêtements dans ces pays !"



Je n'en croyais pas mes oreilles ! Mais, là encore, je décidai de pardonner et d'oublier ce qu'il avait dit.



Chaque soir, il y avait un long appel pour des offrandes, et chaque fois nous donnions quelque chose. Ce dernier soir, il nous semblait que nous devions faire un geste tout particulier, et "planter une semence" financière dans la foi. Nous venions justement d'entendre un petit discours sur la nécessité de semer dans la foi, comme d'habitude. Aussi, nous décidâmes de donner une grosse somme d'argent. Il s'agissait de 50 livres. A cette époque, c'était une grosse somme pour nous. Comme d'habitude, nous n'avions pas l'argent sur notre compte bancaire, mais nous devions agir "par la foi", n'est-ce pas ? Jon rédigea donc un chèque et le mit dans le panier. Pour nous, cela représentait un sacrifice très dur. Mais nous l'avons fait par amour, dans l'obéissance, et dans le désir de soutenir le ministère de Copeland.



Quand tout fut fini, les Copeland s'éclipsèrent.



On ne pouvait pas les approcher !



Je voudrais tout d'abord expliquer la conception que nous avions du ministère à cette époque. Comme beaucoup d'autres Chrétiens anglais, nous avions fait l'expérience du renouveau charismatique grâce à des ministères de type Pentecôtiste, souvent exercés par des hommes qui n'étaient pas des pasteurs patentés. Nous avions participé à des conférences dans les années 70, dont certaines s'étaient déroulées dans des camps de vacances. Nous vivions dans des petits chalets, et tout le monde mangeait assis sur des bancs autour de grandes tables. L'équipe des responsables ne faisait pas bande à part. Ces derniers se mêlaient facilement à nous, et l'on pouvait bavarder avec eux comme avec tout le monde.



Après les réunions du soir, tous les responsables restaient avec nous, et l'on pouvait leur parler, prier pour une guérison, demander un conseil, ou exposer un besoin. C'étaient des serviteurs de Dieu, et ils se rendaient disponibles pour aider les gens et prier avec eux.



En revanche, à la fin de toutes les réunions des Copeland, les "personnalités importantes", comme Kenneth et Gloria Copeland, Jerry Savelle ou d'autres responsables, s'éclipsaient derrière les rideaux de l'estrade, et disparaissaient. Ils ne se mêlaient pas à la foule, et ne s'arrêtaient jamais pour bavarder avec quelqu'un. Ils étaient au-dessus de ces choses !



Jon et moi, nous nous sommes frayé un chemin vers la sortie qui était à l'arrière. Notre chambre était située dans un bâtiment qui était derrière l'auditorium. Nous empruntions donc toujours cette sortie. Il y avait là une grande porte pour le commun des mortels, et une petite porte réservée aux "personnages importants", sans doute les stars qui voulaient échapper plus rapidement à leurs adorateurs.



Juste au moment où nous sortions par la grande porte, nous vîmes la petite porte s'ouvrir. Kenneth et Gloria Copeland, avec un couple d'autres responsables, sortirent dans la rue. Mon cœur se mit à battre ! Peut-être allions-nous pouvoir leur parler et partager avec eux nos espoirs d'un renouveau spirituel, ou leur dire ce que nous avions pensé de l'enseignement. Mais ils jetèrent un coup d'œil circulaire, sans même nous apercevoir, comme si nous n'existions pas, dans leur hâte à partir. Une grande limousine noire les attendait dans la rue, le moteur déjà en marche. Un chauffeur conduisait, prêt à démarrer. Nous savions déjà que les Copeland et leur équipe étaient descendus dans l'hôtel le plus cher de Brighton, qui nous semblait être un vrai palace.



Il faut que vous compreniez qu'en Grande-Bretagne, ces choses ne se font pas ! Ces limousines sont réservées à la famille royale, aux stars de la télévision, ou peut-être au Maire de Londres. Mais pas à des ministres de l'Evangile ! Pour qui se prenaient-ils ?



La voiture s'éloigna, en nous éclaboussant d'eau de pluie. Elle conduisait ses occupants dans le luxe d'un appartement chaud et bien éclairé. Ils évoluaient bien au-dessus de notre monde. Ils ne nous avaient même pas remarqués, nous qui étions là debout sous la pluie.



C'était une nuit sombre et froide. Nous avons relevé nos cols pour nous protéger de la pluie, et nous nous sommes dirigés vers notre petit réduit. Nous n'avions pas de voiture. Je dis à Jon : "Et c'est à ces gens-là que nous avons donné 50 livres !"



Cette phrase résumait tout ! Les écailles tombèrent de nos yeux. Nous pouvions voir les Copeland tels qu'ils étaient, et nous avons cessé de leur vouer un culte. Plus tard, quelqu'un me fit remarquer que les Copeland prêchaient la foi en la prospérité. Mais leur prospérité venait de nos dons et des vôtres ! Ils ne vivaient pas du tout par la foi. Ils vivaient sur le dos de pauvres gens comme nous !



Qui était responsable, Dieu, ou nous ?



Nous avions vu clair en ce qui concernait les Copeland. Mais nous continuions à croire en les enseignements de la Parole de foi, et à les pratiquer chaque jour. Ce fut à cette époque que nous achetâmes la série d'enseignements de Kenneth Hagin sur l'étude de la Bible. Il nous apprenait comment étudier chaque jour la Bible pour augmenter notre foi. Nous suivions fidèlement les enseignements de ce livre, une leçon par jour. Mais, à la longue, nous fûmes tous deux troublés. A mesure que nous absorbions tous ces enseignements sur la foi, il nous semblait que nous étions exclusivement centrés sur ce que nous devions faire, sur ce que nous pouvions réaliser, au lieu d'êtres centrés sur Jésus. Je me rappelle avoir dit à Jon : "En lisant ce livre, c'est comme si nous n'avions plus besoin de Jésus du tout !" Cela me troublait profondément.



Voici un court passage de ce livre, pour vous donner une idée :



"Voici les quatre étapes à suivre si nous voulons que nos prières soient exaucées :





1.Décidez ce que vous voulez obtenir de Dieu.



2.Cherchez dans la Bible les passages qui vous promettent ce dont vous avez besoin.



3.Demandez à Dieu ce dont vous avez besoin.



4.Croyez que vous l'avez reçu, et gardez une foi ferme, sans vous attacher aux circonstances. Ne doutez jamais, même une minute, que vous ayez été exaucé".

On nous promettait des exaucements garantis. Aucun échec ne devait survenir. Mais ce n'était pas ce que j'avais expérimenté. Puisque Dieu ne mentait jamais, et puisqu'Il avait promis de nous donner tout ce que nous dirions dans la prière, tout échec, selon Hagin, ne pouvait être dû qu'au fait que nous n'avions pas assez prononcé de paroles positives. En réalité, le fait de faire une confession négative, comme "j'ai attrapé un rhume", revenait à inviter le diable à nous attaquer, parce que nous "possédons ce que nous disons".



C'est aussi à cette époque que nous avons exposé à notre plus proche voisin la doctrine de la Foi. C'était une âme simple. Il prenait presque tout à la lettre. Un jour, je me rappelle qu'il est venu nous voir, tout troublé, pour nous dire qu'il avait fait une confession négative. Il nous dit qu'il priait pour une nouvelle voiture, car celle qu'il avait tombait en pièces détachées. Mais il croyait qu'il avait perdu toutes chances d'en avoir une autre, parce qu'il avait dit à sa femme qu'ils ne pouvaient pas se permettre d'acheter une nouvelle voiture. Il croyait donc avoir complètement ruiné toutes ses chances auprès de Dieu, parce qu'il avait prononcé une confession négative ! Il en était très déprimé. Il ne pouvait plus reprendre ses paroles, et il lui semblait qu'il avait perdu sa nouvelle voiture !



Cela semblait excessif, même à moi, mais c'était ce que nous lui avions appris ! Je me sentis responsable d'avoir créé un blocage spirituel dans la vie de ce jeune homme. Si Dieu voulait le bénir en lui donnant une nouvelle voiture, Il le ferait. Nous avions inculqué la crainte à ce jeune homme, pas la foi ! Son Dieu était devenu un personnage superficiel, qui Se laissait impressionner par une parole négative. Un moment d'inattention, et il avait perdu la bénédiction divine ! Du moins le croyait-il.



Même si je voyais bien qu'il s'agissait d'une parodie du message de la foi, je compris que tout ce système pouvait être fort mal compris, et représentait une pierre d'achoppement pour tous ceux qui n'étaient pas mûrs. Etait-ce cela la foi de la Bible, ou n'était-ce qu'un ensemble de doctrines et de règles que les gens devaient apprendre, pour que le système fonctionne bien, et qu'ils puissent atteindre les sommets de la victoire et de la bénédiction ? Etait-ce ce que Dieu voulait pour Son peuple ?



D'autres sujets d'inquiétude.



Nous avons continué à étudier le livre de Kenneth Hagin, mais nous nous sentions de plus en plus mal à l'aise. Nous nous demandions où était la place de Dieu dans tout cela. On ne parlait que de notre foi, et de la manière dont nous devions utiliser la Bible. Certains chapitres intitulés par exemple "Comment décrocher votre ticket auprès de Dieu", ou "Vous pouvez obtenir tout ce que vous dites", troublaient mon esprit. Non parce que je manquais de foi ou parce que j'étais liée par des dogmes religieux, mais parce que je savais que j'aimais Dieu par Jésus-Christ, et que je ne voyais pas Dieu ni Jésus de cette manière ? Ce n'étaient pas des êtres que l'on pouvait manipuler pour obtenir d'eux tout ce que nous voulions. J'avais bien plus de respect que cela pour le Tout-Puissant. En outre, mes propres expériences dans ma vie chrétienne m'avaient montré que nous n'obtenons pas tout ce que nous disons, même si nous le répétons continuellement avec foi ! Dieu vous aime trop pour vous donner certaines choses !



Nous étions également troublés par l'accent placé sur la prospérité dont devaient jouir tous les Chrétiens. Comprenez-moi bien. Je n'ai rien contre le principe que Dieu bénit Son Peuple et pourvoit à ses besoins, et je considère la prospérité comme une bénédiction de Dieu. Mais cette doctrine a été poussée à l'extrême. Hagin a écrit : "Dieu veut que Ses enfants mangent les meilleurs plats, portent les plus beaux habits, aient les plus belles voitures, et reçoivent le meilleur en toutes choses". Peut-être, dans un monde idéal ! Mais j'ai eu l'occasion d'aider des œuvres missionnaires ou humanitaires. Je sais, pour avoir consulté les documents que nous recevions, que beaucoup de Chrétiens bien-aimés et fidèles vivaient dans la pauvreté, et parfois dans la famine et le dénuement, jusqu'à en mourir. D'autres étaient jetés en prison pour leur foi. Est-ce que cela signifiait qu'ils étaient incapables d'exercer leur foi pour recevoir "le meilleur en toutes choses" ? Dieu ne voulait-Il donc bénir que les Chrétiens vivant dans les pays occidentaux riches ?



Dieu me parle, et soudain je comprends.



Je réfléchissais beaucoup à toutes ces choses. Vous savez, vous vous rappelez toujours où vous vous trouvez lorsque Dieu parle à votre cœur. Je me rappelle très précisément ce moment. Je me trouvais devant l'évier de ma cuisine. Je lavais quelque chose et je regardais dans le jardin par la fenêtre. Je pensais à tous les sujets qui me préoccupaient dans ce Mouvement de la Parole de Foi.



Soudain, tout s'éclaira, comme si Dieu parlait à mon cœur. Il eut une "conversation" avec moi sur tout cela, et me montra tout ce qui n'allait pas dans ces enseignements de ce mouvement. Dieu me montra que le plus important était de connaître Sa volonté, et de me soumettre à Sa volonté. Un adepte du Mouvement de la Parole de Foi ne doit jamais dire, par exemple : "Si c'est Ta volonté", car c'est pire que jurer ! Il doit réclamer comme un droit les promesses de l'Ecriture, parce qu'elles nous appartiennent déjà en Jésus-Christ.



Hagin a écrit : "Si notre prière est en accord avec la Parole de Dieu, elle est en accord avec Sa volonté". Pas de problème avec cela ! Mais cela ne veut pas dire que Dieu n'a plus rien à voir avec les conditions de l'exaucement de ma prière ! Hagin va jusqu'à dire : "Dieu ne peut, ni ne veut, plus rien faire d'autre" : Il a déjà envoyé Jésus pour restaurer notre autorité, et Il a ôté la malédiction. C'est donc à nous seuls de savoir utiliser la Parole de Dieu, de croire et de réclamer les promesses.



Ainsi, l'idée essentielle est que Dieu n'a plus rien à faire dans l'exaucement de nos prières, si ce n'est confirmer nos confessions positives, qui libèrent les promesses déjà contenues dans la Parole. C'est le fait de proclamer les promesses qui libère la puissance de la foi pour manifester la bénédiction dans notre vie.



Je le répète : "Où est Dieu dans tout cela ?" N'importe qui pourrait apprendre cette technique, même un païen ! Mais Dieu m'a parlé ce matin-là. Il m'a parlé de Son amour, de Sa sollicitude pour chacun de nous, de Sa grandeur et de Sa connaissance. Il m'a montré qu'avoir la foi, c'était simplement Lui faire confiance, et non faire confiance à nos confessions, ou à notre capacité sans faille à garder nos pensées concentrées sur un objectif. Notre foi doit être en Lui, dans Sa bonté et dans Sa puissance, et pas en nous-mêmes, dans notre pénible mise en œuvre d'un système de paroles de foi. Notre foi doit être dans le Dieu de la Bible, et pas dans la Bible de Dieu seulement.



Si nous exigeons comme un droit toutes les promesses de la Bible, et si nous croyons que Dieu ne peut rien faire d'autre qu'obéir à nos exigences et nous bénir, cela signifie que c'est nous qui sommes devenus les maîtres de notre destinée. C'est nous qui décidons ce qui est bon pour nous, et ce que nous devons obtenir de Dieu. C'est nous qui prenons toutes les décisions concernant notre carrière, notre mariage, notre famille, nos finances, notre église, nos amis, tout ! C'est donc comme si nous étions devenus des dieux, et que le Dieu Tout-Puissant n'était plus qu'un simple serviteur. Les rôles sont renversés, et Dieu n'a plus rien à voir dans notre vie, si ce n'est manifester les promesses de l'Ecriture !



Je compris soudain à quel point une telle attitude méprisait la Personne de Dieu. Quand je m'étais tournée vers Lui, il y a des années, je m'étais soumise à Lui comme à mon Seigneur. J'avais reconnu que c'était Lui qui avait le droit de diriger le cours de ma vie, en toutes choses. Ma destinée était entre Ses mains, pas dans les miennes. En vérité, je n'avais aucune confiance dans les décisions que je pouvais prendre moi-même pour conduire ma vie, car j'ignorais ce qui était le meilleur pour moi. Alors que Dieu le savait.



Pouvais-je donc Lui faire confiance pour me guider, m'inspirer, me conduire dans la prière, et me bénir, selon Ses plans et de Sa volonté ? Si des choses désagréables m'arrivaient, pouvais-je les voir comme faisant partie du plan parfait de Dieu pour moi ? Ou devais-je demander uniquement ce que je considérais comme "le meilleur" pour moi, en considérant les défaites et les pertes comme des échecs de la foi ?



La prière était presque devenue un mantra pour moi ! Je passais constamment mon temps à "prendre autorité", à "prononcer des paroles de foi", à "exiger" telle ou telle chose, et à "chasser le doute". Mais Dieu n'intervenait plus dans ce processus ! Ce n'était plus de la prière, c'était l'emploi de formules ! Je n'avais plus de relation d'amour avec Dieu. Je perdais conscience de ma relation avec Jésus dans la prière, parce que ma prière était devenue un système d'exercices spirituels visant à obtenir ce que je voulais pour ma vie.



Je ne venais plus vers Dieu simplement pour passer un moment de communion avec Lui, ou pour savoir ce qu'Il voulait pour moi. Je L'avais complètement évincé, et remplacé par des paroles de foi, en exigeant qu'Il confirme les promesses de Sa Parole. On m'avait appris à "trouver une promesse" dans la Bible et à la tenir en permanence sous le nez du Seigneur jusqu'à ce qu'Il éternue ! Cela avait dressé un voile entre nous.



A présent, j'étais en train de redécouvrir le Père aimant et tendre que j'avais toujours connu auparavant. J'eus honte de L'avoir tenu à l'écart de ma vie !



J'avance dans la vérité.



Peu après cette expérience (en fait, six mois plus tard, en avril 1986), Dieu répondit à mon désir de m'occuper de ceux qui souffraient et qui vivaient dans la confusion, et Il m'appela à devenir une sentinelle. Ce fut la naissance tranquille de Banner Ministries. Par la grâce de Dieu, ce ministère a grandi jusqu'à être reconnu dans le monde entier comme dénonçant les séductions et les fausses doctrines, telles que celles de la Parole de Foi. Dieu savait ce qu'Il voulait faire de ma vie, et Il avait besoin de ma soumission à Sa volonté. Mais j'avais été égarée par les enseignements de ce mouvement.



J'ai réécouté les nombreuses cassettes que j'avais. Mais mes oreilles spirituelles étaient maintenant ouvertes, et j'ai compris que j'avais été induite en erreur. J'ai relu les Ecritures, et j'ai vu à quel point ces faux docteurs en avaient tordu le sens, pour leur faire dire ce qui n'avait jamais été dans la pensée de Dieu.



Qu'est-ce donc que la prospérité ?



Je citerai l'exemple de la prospérité, en rappelant le passage qui nous avait été donné lors de la conférence de Brighton, celui de 3 Jean 1 :2 : "Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme". Ce passage nous avait été constamment cité pour nous prouver que Dieu voulait faire "prospérer" Son peuple, c'est-à-dire le rendre riche. La prospérité est un thème essentiel des enseignements de la Parole de Foi, et ce verset de Jean semblait central dans leur exposition de la doctrine de la prospérité.



Il leur a fallu pourtant tordre ce verset, car le mot "prospère" ne fait pas référence à la richesse, comme le montre la fin du verset : "comme prospère l'état de ton âme". Notre âme ne reçoit pas des richesses matérielles ou financières, mais elle peut devenir riche dans la foi. "Prospérer", dans les Ecritures, signifie "être aidé le long du chemin". Cela suggère une marche chrétienne réussie dans tous les domaines. Cela ne signifie nullement qu'un Chrétien doit être financièrement prospère !



Je réalisai que beaucoup de Chrétiens consacrés servaient Dieu et étaient en bénédiction aux autres, sans être nécessairement prospères financièrement. En réalité, très peu d'entre eux étaient réellement riches. La plupart des Chrétiens ont des combats sur le plan financier, comme les croyants de la Bible. Comment concilier l'enseignement sur la prospérité avec la vie des apôtres, qui ne possédaient rien ? Et avec la vie de Jésus, qui n'avait rien pour reposer Sa tête ? Comment ignorer tous les avertissements de l'Ecriture concernant le danger des richesses, et la prudence que nous devons garder vis-à-vis des possessions matérielles, qui pourraient devenir un piège ? Tout cela ne cadrait pas avec les enseignements sur la prospérité !



Peu à peu, toutes les choses auxquelles j'avais tellement tenu m'apparurent clairement comme des séductions. J'ai fini par remplir quatre cassettes audio de tous les exemples tirés du ministère de Kenneth Copeland, pour montrer qu'il était dans l'erreur. Ce furent les premières cassettes que j'offris sur la liste des cassettes de Banner Ministries. J'ai aussi photocopié des sections entières du magazine "The Voice of Victory" et d'autres sources, afin de prouver ce que Copeland enseignait en fait.



Pour prouver qu'il enseignait l'hérésie de la mort spirituelle de Jésus, j'ai scanné une lettre écrite par Kenneth Copeland, datée du 29 mars 1979, dans laquelle il s'efforçait de justifier ses enseignements concernant cette hérésie. Il écrit en particulier sur cette lettre : "Jésus n'a pas accompli l'expiation de nos péchés quand Il a versé Son sang sur la croix".



Que personne donc ne m'accuse de mentir à ce sujet ! La copie de cette lettre a été publiée. Elle est authentique.



Tout n'est pas mauvais dans les enseignements de la Parole de Foi.



Il est important pour moi de dire que je n'ai pas rejeté tout ce que j'ai appris dans ce mouvement. Quand on vous empoisonne, on ne vous donne jamais du poison pur, on le cache dans un bon plat ! Il y a beaucoup de bonnes choses dans les enseignements du mouvement de la Parole de Foi. Mais il y a aussi un poison qui peut vous tuer !



Il y a des vérités que je ne voudrais pas perdre, et je remercie le Seigneur de m'avoir appris à considérer la Bible avec une attitude positive, dans la foi. Il est important pour nous de louer le Seigneur et de confesser Sa Parole. Cela peut nous permettre de repousser les attaques du diable. Nous devons bannir les doutes de nos pensées. Nous devons croire que Dieu veut notre bien-être, et s'intéresse à notre santé. Il est vrai que nous avons la victoire en Jésus-Christ sur toutes les œuvres de l'ennemi. Nous devons refléter cette attitude de victoire dans notre vie de tous les jours.



Le fait de mémoriser les versets de l'Ecriture est également puissant pour notre édification. Il est important, en temps de besoin, de pouvoir nous rappeler la Parole de Dieu et la proclamer à haute voix. Cela peut être extrêmement bénéfique. La foi est nécessaire pour que nos prières soient exaucées, mais nous devons aussi connaître la volonté de Dieu. Nous ne devons pas nous soumettre passivement quand nous discernons que nous sommes attaqués par le diable. Mais nous devons tenir ferme dans la foi en la bonté et en la puissance de Dieu. Toutes ces choses sont bonnes et profitables. Je ne les ai pas rejetées.



Il faut toutefois bien reconnaître que les enseignements de la Parole de Foi vont bien au-delà de ces vérités bibliques fondamentales, vérités que nous pouvons d'ailleurs apprendre nous-mêmes dans la Bible, sans devenir adeptes du mouvement de la Parole de Foi.



Il suffit de voir dans quelles aberrations sont tombés Kenneth Copeland, Benny Hinn, John Avanzini, Kenneth Hagin, Jerry Savelle et bien d'autres, et de quelle manière ils ont accepté le Mouvement de Toronto, pour voir qu'ils ne se sont pas contentés d'enseigner la pure foi en la Bible. Ils ont conçu un système doctrinal sectaire qui pousse à la séduction, et qui lie les Chrétiens au lieu de les libérer.



Tous ces enseignements sur la mort spirituelle de Jésus, sur la prospérité, sur la nécessité d'avoir foi en notre foi, sur la foi qui est une force, sur la gloire à venir qui va nous transformer en puissante armée qui va conquérir les nations, tous ces enseignements vont au-delà de la doctrine biblique, et doivent être rejetés.



Quand j'ai étudié les origines de ce mouvement de la Parole de Foi, j'ai vu qu'il prenait sa source dans un enseignement appelé "Pensée Nouvelle", qui a lui-même abouti à la Science Chrétienne. C'est E.W. Kenyon qui a ensuite injecté ces enseignements dans le Mouvement de la Parole de Foi. En consultant les livres sur la "Pensée Nouvelle", j'ai vu à quel point ils étaient proches des enseignements de la Parole de Foi ! J'ai consulté aussi les livres de Kenyon, et je peux vous assurer que Kenneth Hagin a pratiquement copié mot pour mot près de 75 % des enseignements de Kenyon ! Il a carrément copié ces livres pour les publier sous son propre nom !



J'ai publié tout cela sur mon site pour que vous puissiez vous en rendre compte par vous-mêmes. Je n'en reparlerai donc pas ici. Mais je conclurai simplement mon témoignage par une exhortation à ne surtout pas absorber tout ce que l'on vous sert, ni à croire tout ce que l'on vous dit !



Il y en a qui veulent attirer votre âme dans le mensonge et l'emprisonner. Vous avez donc besoin d'ouvrir vos yeux spirituels aux vérités bibliques, et demander à Dieu qu'Il vous libère d'enseignements comme ceux de la Parole de Foi. Vous serez affranchi des erreurs répandues par ces mouvements, pour ne conserver que les purs enseignements de l'Ecriture.