jeudi 15 juillet 2010

La passion du Christ selon mel gibson une seduction ?

Une éblouissante séduction
Article de Richard Bennett et J. Virgil Dunbar Source : http://www.bereanbeacon.org/articles/mel_gibsons_vivid_deception.htm
Introduction
Nous vivons une époque critique dans l'histoire de l'Eglise. Depuis bien des siècles, jamais l'idolâtrie n'a constitué une menace aussi grave pour l'Eglise. Nous disons que ce film est un blasphème contre Christ. Ce terme est-il approprié ? D'après le dictionnaire, le blasphème n'est pas seulement un propos sacrilège ou méprisant, mais encore "toute remarque ou tout acte qui s'avère irrévérencieux ou irrespectueux". Dans l'article ci-dessous, nous expliquons pourquoi un tel film ne respecte pas le Christ, pourquoi il constitue une contrefaçon et un blasphème contre Dieu (nous ne soutenons pas un seul instant que Mel Gibson et ses partisans aient eu l'intention de blasphémer ; nous estimons qu'en toute sincérité, ils commettent une grave erreur).
Quand vous lirez cet article, veuillez également remarquer à quel point les scènes atroces et déchirantes de la crucifixion qu'on nous montre dans la bande-annonce du film contribuent en fait à éloigner les spectateurs du sens véritablement salvateur de la crucifixion de Christ. Il se peut fort bien que la manière dont Il a enduré ces flagellations brutales soit le plus grand exemple d'endurance et de pardon qu'on ait jamais vu dans toute l'histoire du monde ; mais tel n'est pas le message biblique. Ce que les Ecritures proclament, c'est que le Christ Jésus a enduré la colère de Dieu envers le péché ; voilà l'élément-clef de l'Evangile. En prenant sur Lui-même la colère de Dieu envers nos péchés, il a accompli l'expiation pour nous qui croyons que seul son sacrifice nous sauve.
La conséquence la plus destructrice de ce film tient peut-être à la manière dont il nie, de façon subliminale, la Divinité du Christ. Les réalisateurs de ce film peuvent bien affirmer que cet homme sur l'écran est l'image de Christ ; il n'en reste pas moins que ce film nous fait dire que Jim Caviezel est "le Christ". C'est de l'idolâtrie. Même les reportages identifient cet acteur au Christ, par exemple quand ils parlent des clous utilisés dans le film, disant qu'ils "ont servi à crucifier Jésus". On lit : "Des reproductions des clous ayant servi à la crucifixion de Jésus font maintenant fureur, comme souvenirs du film La Passion du Christ." (voir : http://www.nypost.com/news/regionalnews/18338.htm 21/02/04) La séduction qui s'attache à ce film conduit à parler des souffrances infligées à Jim Caviezel comme si on les avait réellement infligées à Christ.
La lecture de cet article vous fera également mieux comprendre comment, de manière subliminale, on prépare les foules à voir en Marie celle qui a offert le sacrifice de Christ. Les Ecritures montrent au contraire que ce sacrifice est la volonté et le plan de Dieu le Père.
Une éblouissante séduction
Il est bien rare qu'un film fasse l'objet d'une publicité aussi favorable et suscite autant d'expectative dans le monde évangélique. Un raz-de-marée d'enthousiasme passionné envahit l'église et le monde du cinéma. Partout en Amérique, les premières projections publiques auront lieu lors de la fête catholique du Mercredi des Cendres. Les églises évangéliques achètent des billets par paquets entiers, et font réserver des salles de cinéma. On ne cesse de nous montrer une longue, longue liste de responsables d'églises qui recommandent ce film : entre autres, Billy Graham, Jack Graham (le Président de la Convention Baptiste du Sud), Rick Warren, Jack Hayford, et aussi des autorités catholiques ; la liste compte également d'innombrables célébrités qui se portent toutes garantes du film. Ses promoteurs disent qu'il s'agit d'une occasion unique dans l'histoire du monde pour répandre l'Evangile : n'est-ce pas là une cause chère au cœur de tous les Evangéliques ? Même la presse non religieuse, les journaux, les magazines, la télévision, la radio, et l'Internet participent à cette frénésie. On encense le film de façon servile. L'accueil fait au film de Gibson par l'église évangélique jette une lumière saisissante (peut-être même apocalyptique) sur l'état actuel du christianisme populaire. L'histoire retiendra-t-elle ce jour comme étant celui où le peuple évangélique "de base" a fusionné avec l'Eglise catholique romaine ?
L'Eglise de Rome a largement contribué à entraîner les Evangéliques d'aujourd'hui à faire des images du Seigneur. Pas plus que les Catholiques, de nombreux Evangéliques actuels ne semblent se douter que c'est là un acte idolâtre. Dans l'épitre aux Romains, au chapitre 1, aux versets 22 à 25, l'apôtre Paul insiste sur le fait que l'idolâtrie amène à échanger la gloire du Dieu incorruptible contre une image représentant l'homme corruptible (1). Dans Actes 17:29, Paul a également déclaré aux Athéniens : "Etant de la race de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l'or, de l'argent, ou de la pierre, sculptés par l'art ou par l'imagination des hommes" (2).
Jésus-Christ est un membre de cette Divinité. Il a dit aux chefs religieux : "C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas que Moi je suis, vous mourrez dans vos péchés." (Jean 8: 24) En employant l'expression "JE SUIS", le Seigneur s'identifie au Dieu qui s'est révélé dans l'Ancien Testament, le "JE SUIS QUI JE SUIS", le Dieu éternel qui existe par Lui-même, qui a parlé à Moïse (Exode 3:14), et qui a donné les Dix Commandements sur le Mont Sinaï. Le Deuxième Commandement interdit catégoriquement toute représentation matérielle de Sa Personne (Exode 20:4, Deutéronome 4:12-16). En créant des images de Christ dans les livres, les enregistrements vidéo, les films, les vitraux et autres supports artistiques (autant de choses qui émanent de "l'imagination des hommes"), les hommes sont allés au-delà des Ecritures, tentant d'ajouter quelque chose à la révélation biblique de la Personne de Christ. Le Seigneur Dieu a clairement averti qu'il ne fallait pas ajouter quoi que ce soit à Sa Parole écrite (Deutéronome 4:2 et 12:32, Proverbes 30:6 et Apocalypse 22:1). Tout aussi explicitement, Il met en garde contre l'adjonction d'images visuelles de la Divinité. (Exode 20:4-5, Deutéronome 4: 5-28)
Créer une représentation visuelle du Seigneur Jésus revient par définition à faire le portrait d'un "autre Jésus". La Personne du Seigneur Jésus, tout comme Ses dispositions et Son œuvre, est divine et parfaite. On ne peut admettre aucun autre Sauveur que Celui des Ecritures. (2 Corinthiens 11:4) Ceux qui déclarent qu'ils se bornent à représenter l'humanité de Jésus-Christ tombent dans une hérésie grave, celle de Nestorius, car ils essaient, à tort, de séparer l'humanité de Christ de Sa divinité, et au bout du compte ils se retrouvent avec une idole émanant des vaines pensées de leur propre cœur.
Le Seigneur Dieu a donné à Ses fidèles un livre de Paroles, et non un livre d'images. Il y va de la nature même de l'Evangile, car l'Ecriture déclare que "la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la Parole de Dieu" (Romains 10:17). L'Evangile est la puissance de Dieu pour le salut quand il est écrit, lu, prêché, et proclamé de personne à personne. Ce qui fait la puissance de cette Parole, c'est qu'elle est l'énoncé de la vérité divine révélée. A la différence des pensées subjectives issues de l'imagination humaine, "la parole de Dieu est vivante et efficace, plus acérée qu'aucune épée à double tranchant ; elle pénètre jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles; elle est juge des sentiments et des pensées du cœur" (Hébreux 4:12). C'est l'énoncé de la vérité divine révélée qui a la puissance de changer le cœur et les pensées de ceux qui habitent les ténèbres de leur propre imagination : en effet la Lumière de Dieu qui passe par la Parole écrite brillera alors sur leur cœur mauvais et sur les pensées et les actes qui en émanent. Telle est la méthode qui peut les convaincre qu'ils ont besoin d'un Sauveur véritable, et les rendre capables de recevoir l'Evangile de la grâce seule, dans laquelle on met sa confiance par la foi seule. Les œuvres visuelles créées par l'homme, malgré tout leur impact sur les émotions, sont un outil dépourvu de tranchant qui ne conduit pas l'individu à une conviction de péché personnelle ; mais l'annonce explicite de l'Evangile de la grâce selon la Parole écrite, et la prédication de la vérité parviennent à cette fin-là.
Malgré cela, non seulement l'enseignement catholique officiel permet l'utilisation d'images tridimensionnelles du Christ, mais encore il déclare qu'on doit les vénérer. Voici ce que déclare le Vatican : "C'est en se fondant sur le mystère du Verbe incarné que le septième Concile œcuménique, à Nicée (en 787) a justifié… le culte des icônes : celles du Christ, mais aussi celles de la Mère de Dieu, des anges et de tous les saints." (3) La tentation de remplacer le Seigneur de la Bible par un Christ visible l'emporte dans toutes les nations catholiques du monde. Ceux qui se disent chrétiens commencent maintenant à l'accepter. Une forme que l'on peut toucher, voir, porter en tant que bijou, la forme qu'on perçoit dans les statues et sur les crucifix passe pour être un moyen de s'approcher de Dieu et d'apprendre de Lui. (4) Pourtant, l'Ecriture est parfaitement claire et déclare : "Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus homme" (1 Timothée 2:5). On ne peut s'approcher du Seigneur Dieu qu'au travers du Seigneur Jésus-Christ Lui-même (Hébreux 8:6 et 9:15). Mais présenter au monde le Sauveur ensanglanté de la passion selon Gibson, c'est se détourner, semble-t-il, de cette réalité-là. Nous posons donc la question : y a-t-il pire blasphème que de représenter sous forme d'image le Seigneur Dieu qui condamne les images ? En cautionnant ce film catholique, les leaders évangéliques contribuent à ancrer encore plus profondément l'image de ce Christ contrefait dans la pensée d'innombrables personnes.
Comme nous l'avons vu, l'Eglise catholique s'attribue l'autorité de faire des images du Seigneur. Puisque la Bible interdit formellement cette pratique, sur quelle autorité donc s'appuieront les évangéliques qui se serviront de telles images ? Y a-t-il pour eux un abri plus commode que la couverture de l'Eglise catholique ? Détachés de l'autorité de la Bible, les Evangéliques semblent dériver de plus en plus vers le système de l'autorité catholique. Une fois qu'ils auront, dans la pratique, abandonné l'autorité biblique et accepté le système de l'autorité papale dans le domaine de l'utilisation des images du Seigneur, où donc les évangéliques mettront-ils une limite à l'autorité papale ? C'est là une conséquence imprévue de l'acceptation, par les Evangéliques, des images interdites représentant le Seigneur, et de leur dialogue avec l'Eglise catholique.
Le sens véritable de la Croix, révélé par la Parole écrite du Seigneur
La Bible affirme clairement que le sens de la crucifixion de Christ ne réside pas dans Sa souffrance physique, mais dans le fait qu'Il S'est offert en propitiation pour apaiser la colère de Dieu. "C'est lui que Dieu a destiné comme moyen d'expiation pour ceux qui auraient la foi en son sang, afin de montrer sa justice." (Romains 3:25). "Et cet amour consiste non en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et qu'il a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés" (1 Jean 4:10). La colère de Dieu a frappé de plein fouet le Christ Jésus, qui a supporté la pleine mesure de la malédiction pour les péchés de Son peuple. Cette plénitude de colère divine que Christ a supportée était comme ce feu du ciel dont parle l'Ancien Testament, ce feu qui consumait les sacrifices. La colère qui serait tombée sur le pécheur si Dieu n'avait pas été satisfait, est tombée sur Lui. Il S'est écrié d'une voix forte : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" (Matthieu 27:46) La relation qui fait de Christ le Représentant de Son peuple est réelle et indispensable. Le Dieu Très Saint a estimé juste de punir Christ pour les péchés de Son peuple, afin de porter au crédit de ce peuple la justice de Christ ; il a pleinement satisfait toutes les exigences de Sa Loi à leur égard. Pourquoi la vie parfaite de Christ a-t-elle été suivie du châtiment le plus terrible ? La substitution, au sens le plus strict du terme, exigeait cela pour que par la suite Sa Justice pût être réellement imputée à Son propre peuple. Plus que la torture physique qu'Il a supportée, l'horreur absolue a été Sa séparation d'avec Son Père. Dans Son Esprit, Il a connu la plénitude de la colère de Dieu. L'Apôtre Paul précise : "Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait devenir péché (sacrifice pour le péché) pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu" (2 Corinthiens 5:21). Le Christ Jésus a été "fait péché" pour Son peuple. La colère de la sainteté divine s'est enflammée contre Lui. Il est devenu l'offrande pour le péché, le sacrifice pour le péché. "Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance ; il s'est livré en sacrifice de culpabilité…" (Esaïe 53:10) Il était Lui-même sainteté absolue, mais en devenant le substitut de son peuple, Il s'est rendu légalement responsable devant le jugement de Dieu. La conséquence de la fidélité de Christ en toutes choses culmine dans Sa mort sur la croix et dans Sa résurrection qui a suivi. Sa justice est portée au crédit de ceux qui croient en Lui : "la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient" (Romains 3:22). C'est par un acte juridique de Dieu que Christ a été "fait péché pour nous". Il a été "fait péché" car les péchés de Son peuple ont été mis sur Lui ; de la même manière, le croyant est fait "justice de Dieu en Lui" étant donné que Dieu impute au croyant la fidélité de Christ aux préceptes de la loi. Il est donc très clair que la justification selon l'Evangile est l'acte gracieux de Dieu, par lequel un pécheur qui croit obtient en Christ le pardon de ses péchés et, du point de vue légal, une position de justice. Comme Christ, qui n'avait pas le moindre péché propre, a été fait péché pour les croyants, ces croyants, qui n'ont pas la moindre justice propre deviennent justice de Dieu en Lui. Il est capital de remarquer que ce message central de l'Evangile biblique n'apparaît pas dans le film ; à la place, on trouve la foi catholique traditionnelle de Mel Gibson et de Jim Caviezel, l'acteur qui joue le rôle du Christ.
Un film catholique, porteur d'un message catholique
Mel Gibson est un Catholique traditionaliste. Il a réalisé ce film à partir d'une image de "Christ" fondé sur les visions d'une mystique catholique, Anne Catherine Emmerich, qui affirmait avoir vu en vision la passion, la mort, et la résurrection de "Christ". Elle a consigné ces visions dans un livre intitulé "La douloureuse passion, la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ". (5) Avec un luxe incroyable de détails, elle décrit sa perception des souffrances atroces endurées par Jésus au cours de l'acte héroïque de la Rédemption.
"Il faut absolument comprendre que les images et le langage qui sont au cœur de 'La Passion du Christ' émanent directement de la consécration personnelle de Gibson au catholicisme sous une de ses formes les plus traditionnelles et les plus mystérieuses : la messe en latin du 16ème siècle. 'Je n'assiste jamais à d'autres offices', a déclaré le réalisateur à Eternal Word Television Network. 'Je participe au rite ancien qui est conforme au Concile de Trente. C'est ce que j'ai connu en premier, quand j'étais enfant. Je pense que cela montre comment il devient possible de transcender la langue. Au début, je ne comprenais pas le Latin… mais je saisissais le sens du message et de ce qui se passait. Je le comprenais pleinement ; c'était très émouvant, c'était bouleversant et efficace, si je peux me permettre de dire cela.' Le but du film est de secouer les spectateurs d'aujourd'hui en rapprochant brutalement 'le sacrifice de la croix et le sacrifice de l'autel, qui sont une seule et même réalité', dit Gibson.
Cette antique alliance entre les symboles et les sonorités n'a jamais cessé de le captiver. Il disait avec insistance : 'Il y a dans ces langues mortes une grande puissance'. "(6)
L'Eglise de Rome juxtapose également le sacrifice de la croix et le sacrifice de la messe, et le témoignage de Mel Gibson sur ce point est parfaitement explicite. Rome enseigne que la messe et le sacrifice de Christ sont "un seul et unique sacrifice". Voici un extrait de son Catéchisme : "Le sacrifice du Christ et le sacrifice de l'Eucharistie sont un seul et unique sacrifice : "C'est une seule et même victime… puisque dans ce divin sacrifice qui s'accomplit à la messe, ce même Christ, qui S'est offert Lui-même une fois de manière sanglante sur l'autel de la Croix, est contenu et immolé de manière non sanglante." (7) Amalgamer les images du sacrifice de la Croix et celles du sacrifice de la messe, c'est exposer son âme à un grave péril. La perfection divine éclate dans le fait que le sacrifice du Seigneur Jésus-Christ sur la Croix est un sacrifice unique, offert une seule fois. Mettre en avant une reconstitution de cette offrande unique qui fut offerte une fois pour toutes, c'est remplacer la vérité par un mensonge impliquant que le sacrifice de Christ n'a pas été suffisant, et que par conséquent il est imparfait. C'est un pur blasphème contre le Dieu parfaitement Saint. Le Catholicisme et ce film de la Passion, en associant délibérément le sacrifice de la Croix au sacrifice de la messe, créent de ce fait un mensonge spectaculaire et théâtral qui a pour seul effet de tromper ceux qu'on affirme vouloir aider.
De son film, Gibson a dit : "Il est le reflet de ce que je crois." (8) Il a également déclaré : "Il n'y a pas de salut possible pour ceux qui sont en-dehors de l'Eglise [catholique]… c'est là ce que je crois." (9) De toute évidence, donc, on présente là au public un film catholique, fait par un réalisateur catholique, aidé par des conseillers théologiens catholiques, et porteur d'un message catholique. Selon un site Internet catholique, "Catholic Passion Outreach", "La Passion du Christ vous offre une occasion comme on n'en a qu'une dans son existence de répandre, d'affermir, et de partager la foi catholique auprès de votre famille et de vos amis." (10) Cela ne fait aucun doute : cette source catholique, qui n'est qu'un exemple parmi d'autres, voit dans ce film un moyen excellent pour faire accepter le Christ catholique.
L'offrande du Fils par "Marie" remplace la relation entre Christ et le Père
L'offrande volontaire de Christ par Lui-même sur la Croix, avec la résurrection qui a suivi, voilà le plus grand événement de toute l'histoire, le point culminant de l'oeuvre divine. Ce sacrifice, tel que l'Ecriture le relate, manifeste la relation unique et particulière existant entre Christ et le Père. Le désir qu'avait Christ d'accomplir la volonté de Son Père s'exprime dans ces paroles : "Voici : je viens pour faire ta volonté" (Hébreux 10:19). La volonté du Père était centrée sur le sacrifice de Christ, afin que Sa divine justice fût satisfaite grâce à l'expiation faite par Christ, ce qui a apaisé Sa juste colère. Ce fut un acte de Sa volonté, et le plus grand des bienfaits pour Son peuple. Le Saint-Esprit proclame le double effet libérateur et infiniment précieux du sacrifice parfait de Christ : "Et c'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes" (Hébreux 10:10). Le sacrifice de Christ tire son origine de la volonté de Dieu le Père. Il était essentiel que le Père consentît à appeler son Fils à faire cette œuvre, car c'était envers Lui que cet acte d'apaisement devait être accompli. Ce sacrifice a été le dessein du Père, le but du Père. "Cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu…" (Actes 2:23) "Mais lui, après avoir présenté un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis à perpétuité à la droite de Dieu… Car par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés" (Hébreux 10:12, 14). Cette offrande unique de Christ, voulue par le Père, fut accomplie. En présence de ce sacrifice parfait, oser mettre en avant la relation de Christ à Marie, c'est dénigrer la volonté même du Père, le dessein même du Père. Ce sacrilège grossier est justement ce qui ressort de ce film catholique.
Andrew Webb fait à ce sujet les remarques suivantes :
"La Passion du Christ nous laisse une vision du sacrifice de Christ qui n'est que douleur. Une vision pleine de chagrin, de tristesse, d'affliction, de désolation, quelque chose de lugubre. Non seulement elle met fortement l'accent sur la pensée catholique romaine au sujet de l'agonie du Christ, mais encore elle montre Marie qui 'offre son Fils'. Au cours d'une interview avec Zenit, l'agence de presse catholique romaine, le Père Thomas Rosica (le prêtre qui organisa la Journée de la Jeunesse Catholique à Toronto, avec un Chemin de Croix dans les rues de cette ville) a montré comment 'La Passion de Christ', conformément à la théologie catholique romaine, se sert d'éléments étrangers à la Bible pour amplifier considérablement le rôle de Marie. 'Une scène, en particulier, était extrêmement émouvante. Quand Jésus tombe sur le chemin de la croix, il y a un flash-back sur une scène où, enfant, on le voit tomber dans les rues de Jérusalem, et où sa mère sort de la maison en courant pour le relever. L'interaction entre Marie et Jésus, dans ce film, est très émouvante, et elle culmine dans la scène de la Piéta. La Mère du Seigneur invite chacun de nous à partager sa douleur et à contempler son Fils.' (11) Cette utilisation d'éléments étrangers à la Bible, l'insistance sur la souffrance physique, l'exagération du rôle de Marie, cette théologie explicitement catholique romaine ne devraient pas nous surprendre, cependant, car ce sont là les caractéristiques de la source première du film : le livre d'Anne Catherine Emmerich, La douloureuse Passion de notre Seigneur Jésus-Christ. "(12)
Le fruit abondant de l'interaction entre le Père et le Fils
Le Christ Jésus a triomphé par Son sacrifice, et à tous ceux qui viennent à Lui, il accordera une parfaite libération de la culpabilité du péché, de la puissance du péché, et de la peine du péché. Assurément, Il leur donnera de posséder la sainteté parfaite et la joie de la communion avec Lui-même et avec le Père. "Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités. Or, là où il y a pardon des péchés, il n'y a plus d'offrande pour le péché." (Hébreux 10:17-18) Le Père ne se souviendra plus des péchés ni des iniquités du vrai croyant ! Cela montre les richesses de la grace divine et la toute suffisance de la relation entre Christ et son Père, dans l'oeuvre de la croix qui satisfait le Père : "là où il y a pardon des péchés, il n'y a plus d'offrande pour le péché" (Hébreux 10:18). Rien ne peut venir mettre la séparation dans cet accord parfait entre le Père et le Fils.
Il est impossible de mettre en doute la sincérité de Gibson. Cependant sa démarche – la mise en scène de la vision catholique classique de la crucifixion de Christ – est absolument pernicieuse et séductrice ; mise en valeur par un moyen de communication très puissant, elle atteint de nouveaux sommets dans la promotion du blasphème, du mépris de Dieu et de Sa sainte Parole ! Sans doute, c'est exactement l'opposé de ce que Gibson avait espéré faire. De toute évidence, Gibson lui-même et Jim Caviezel sont deux des personnes les plus gravement séduites par le message catholique. Par la seule autorité de l'Ecriture Sainte, que le Dieu Très Saint déverse Sa miséricorde sur ces deux pauvres hommes : puisse-t-Il sauver leurs âmes par la foi seule, en Jésus-Christ seul, et qu'à Lui seul soit toute la gloire !
L'influence sur le film des apparitions de "Marie" à Medjugorje
Les apparitions de "Marie" à Medjugorje en Bosnie, Herzégovine, ont eu une énorme influence sur ce film. L'Eglise catholique justifie l'acceptation de sources de révélation extra-bibliques en déclarant que les fidèles catholiques ordinaires acceptent tout ce que le "magistère" (le pouvoir d'enseigner de l'Eglise romaine) les conduit à accepter. (13) Elle affermit son pouvoir sur les catholiques "de base" en niant, dans la pratique, que la révélation soit complète et définitive. "Depuis un siècle et demi, on a signalé un grand nombre d'apparitions de la Sainte Vierge Marie. On dit que Jésus en personne s'est adressé à certains visionnaires. Certaines apparitions ont reçu la caution officielle de l'Eglise catholique romaine." (14) "Notre Dame continue de donner des messages à six jeunes du village de Medjugorje : Ivan, Jakov, Maarija, Mirjana, Vicka, et Ivanka. Ces six jeunes, appelés "visionnaires" ont des apparitions de la Sainte Vierge depuis le 24 juin 1981…" (15) Nous avons la preuve de l'influence de "Marie" de Medjugorje sur Jim Caviezel, qui joue le rôle de Christ dans le film. Lors d'une interview avec le P. Mario Knezovic à Medjugorje le 6 décembre 2003, Caviezel a déclaré : Quand j'étais au Cours Moyen, un prêtre nous a montré un film où l'on voyait ces enfants pendant une apparition. On nous a dit qu'il s'agissait de choses vraies. Nous formions une communauté catholique aux origines diverses ; la plupart étaient italiens ou croates. Ma grand-mère est croate à 100 pour cent. Il n'était pas difficile de croire ce qu'on nous montrait là. J'ai mis 15 ans à venir jusqu'ici. A mon arrivée, j'ai tout de suite su, par ce qui se passait dans mon cœur, que c'était authentique. Je n'ai jamais vu de signes ni de choses de ce genre, mais toute ma vie, j'ai été catholique, et jamais je n'ai ressenti au cours de la confession ce que j'ai ressenti ici. C'était une guérison fantastique." (16)
Le P. Mario Knezovic lui a posé cette question :
"Le film 'La Passion du Christ', dans lequel vous jouez le rôle de Jésus-Christ, est presque terminé. Quel effet cela vous faisait-il de jouer le rôle de Jésus ? Comment avez-vous ajusté votre corps et votre âme au corps et à l'âme de Jésus ? Jim Caviezel a répondu : 'La catharsis [la purification] qui m'a permis de jouer ce rôle, je l'ai trouvée à Medjugorje, grâce à Gospa [Notre Dame]. Pour me préparer, j'ai mis en œuvre tout ce que Medjugorje m'a enseigné. Mel Gibson et moi allions à la messe ensemble tous les jours. Il y a eu des jours où je ne pouvais pas aller à la messe, mais je recevais l'Eucharistie. Un jour, j'ai appris que le Pape se confessait tous les jours, alors j'ai pensé que je devais aller me confesser aussi souvent que possible… La confession me préparait donc à recevoir l'Eucharistie. Ivan Dragicevic et sa femme Lorraine m'ont donné un fragment de la vraie croix. Je le portais sur moi en permanence. Ils ont fait pour cela une poche spéciale dans mes vêtements. J'avais aussi des reliques du Padre Pio, de Saint Antoine de Padoue, de Sainte Maria Goretti, et de Saint Denis, qui est le saint patron des acteurs. Une autre chose, c'était la pratique du jeûne. Je n'arrêtais pas de relire une bonne partie des messages. Tous les jours, tous me voyaient avec mon chapelet dans les mains'." (17)
Cette influence profonde exercée par "Marie" de Medjugorje sur Jim Caviezel fait connaître son point de vue, qui est aussi le point de vue du film où il tient le rôle principal. A Medjugorje on enseigne que l'offense réside dans les souffrances de Christ, et que c'est là le grand péché contre Dieu. "Offrez une réparation pour la blessure infligée au cœur de Mon Fils." (18) Or la vérité, c'est que les blessures infligées à Christ sont justement la raison pour laquelle nous ne devons pas offrir de réparation ; nous devons simplement croire l'Evangile. Le message de Medjugorje méprise la sainteté et la raison d'être de la Croix du Christ. Ce blasphème de Medjugorie a influencé le film. C'est là qu'intervient l'autorité de l'Ecriture : "Et ce n'est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière" (2 Corinthiens 11:14). Quand on voit Jim Caviezel porter sur lui des reliques telles que des fragments d'os dans une poche, on peut penser à une pratique occulte ; mais pour un catholique, il s'agit d'un enseignement officiel. (19) La Rome papale encourage aussi les contacts avec les morts. (20)
Un moment crucial dans les temps que nous vivons
Etant donné que l'image visuelle est à la base de l'apprentissage intellectuel dans le monde actuel, les images, les films et les vidéos sont acceptés dans les milieux évangéliques. Cette idolâtrie atteint de nouveaux sommets dans la représentation éminemment catholique des souffrances du Christ dans ce film sur la Passion. Le Christ qui apparaît là, cependant, n'est pas le Christ de la Bible. Ces souffrances-là ne sont pas celles de Celui qui fut "fait péché" à cause des péchés de Son peuple. C'est vrai, le film montre des souffrances atroces supportées de manière héroïque, et il associe ces souffrances au sacrifice catholique de la messe. Cette manipulation inouïe des émotions des spectateurs passe par des images séduisantes et par les sonorités insolites de l'araméen ; et le tout concourt à former un blasphème contre Dieu et une duperie pour l'homme. Cette idolâtrie magistrale dénote que nous sommes actuellement à un tournant. Elle ressemble beaucoup à l'idolâtrie de Jéroboam, qui a lui-même péché et entraîné Israël dans le péché (1 Rois 14:7-20). Des familles et des royaumes ont connu la ruine à cause de l'idolâtrie de Jéroboam. Une fois que des hommes influents font ce qui est mal, ils en entraînent beaucoup avec eux dans la même culpabilité, dans le même piège. Les multitudes se mettent à suivre leurs voies pernicieuses. Le Seigneur Dieu a livré Israël à sa méchanceté, à cause du péché de Jéroboam.
De nos jours, il semble réellement possible que le Seigneur Dieu livre le monde évangélique aux séductions vers lesquelles il court, les bras grands ouverts. Il se peut bien qu'il aille en enfer, traînant une longue procession à sa suite, et la condamnation sera terrible. Ces personnes devront répondre non seulement de leurs propres péchés, mais encore des péchés dans lesquels d'autres sont tombés en raison de leur influence. Dans l'Ancien Testament, le jugement est tombé sur Israël parce qu'il s'était conformé au péché de Jéroboam. Actuellement, il semble bien que les conducteurs aveugles et les aveugles qu'ils conduisent soient sur le point de tomber dans la fosse. "Repens-toi donc, sinon je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec l'épée de ma bouche" (Apocalypse 2:16). Les églises, les pasteurs, les anciens, et les conducteurs évangéliques qui ont participé au péché de ce raz-de-marée d'idolâtrie, en se servant d'images, de vidéos, et de films sur Jésus-Christ ont le devoir de se repentir publiquement. Le peuple chrétien aussi doit se repentir de ces péchés, dans la mesure où il s'y est associé en participant à de telles activités. Quand Dieu viendra châtier les membres corrompus de Son peuple, ses réprimandes seront bien douloureuses. Il n'y a pas d'épée plus tranchante, causant des blessures plus douloureuses, que cette épée qui sort de la bouche du Christ Jésus. Nous prions vraiment que la Parole de Dieu touche la conscience de ceux qui ont péché, ou sont en train de pécher et en entraînent d'autres à leur suite. Si le Seigneur met Ses menaces à exécution, les pécheurs seront totalement retranchés. En vérité, nous prions pour que la Parole de Dieu empoigne les pécheurs, nous-mêmes y compris, pour que tous, nous confessions notre espérance "sans fléchir, car celui qui a fait la promesse est fidèle" (Hébreux 10:23). "Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donné l'intelligence pour connaître celui qui est le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C'est lui le Dieu véritable et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles. Amen" (1 Jean 5:20-21).

1 commentaire:

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